À Lyon, le monde économique veut un aéroport digne de ce nom

Le monde économique lyonnais a une nouvelle fois réclamé mardi 7 avril davantage de lignes intercontinentales au départ de l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry pour accompagner son développement, en critiquant vivement la récente annonce par Air France de ne pas ouvrir de nouvelles dessertes. "Les forces économiques de Lyon et de Rhône-Alpes tiennent à exprimer leur vive inquiétude suite au refus d'Air France d'ouvrir de nouvelles lignes intercontinentales", "cette position constitue un frein pour le développement économique" de la première région industrielle de France, regrettent le Medef local, la CGPME et les présidents des CCI de Lyon et Rhône-Alpes. Jeudi 2 avril, à Lyon, le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, avait écarté l'idée de toute nouvelle ligne intercontinentale. "Nous ne recommandons pas ça pour Lyon" et "pensons que Lyon a intérêt à avoir une desserte régulière des deux grands hubs d'Air France-KLM (Paris et Amsterdam) pour être connecté au monde entier", avait-il expliqué en présentant la nouvelle formule de réseau domestique du groupe, baptisée Hop! Air France. Mais pour les patrons de la région, "les 430.000 entreprises de Rhône-Alpes doivent absolument être soutenues par une desserte aérienne efficace et directe tournée vers l'international, qui facilite les échanges et donc leur productivité", sans avoir à passer systématiquement par Paris. Une démarche totalement soutenue par le directeur général de l'aéroport de Lyon, Philippe Bernand, qui s'insurge contre le "centralisme parisien". En début d'année, le monde économique avait lancé une pétition : "Libérez le ciel pour nos entreprises", pour réclamer notamment que la ligne Lyon-Dubaï opérée par Emirates actuellement cinq jours par semaine puisse fonctionner tous les jours. Pour eux, il y a en France "un déséquilibre sans équivalent" entre les aéroports de Paris qui transportent 90 millions de passagers, et ceux de Nice (11,5 millions de passagers) ou de Lyon (8,5 millions de passagers).
"Les lignes intercontinentales, on les compte sur les doigts d'une main" or il y a une demande et un marché, notamment vers le Moyen-Orient ou la Russie, "dont on se prive", a regretté Philippe Bernand. À ce jour, quelque 3.350 acteurs économiques ont signé la pétition. Ils espèrent parvenir à 4.000 signatures pour peser dans les discussions sur la privatisation de l'aéroport prévue dans le projet de loi Macron. L'État détient actuellement 60 % du capital, avec la CCI de Lyon (25 %) et les collectivités locales (15 %).

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