AUTF : fin de non recevoir sur le 44 tonnes transfrontalier

Si le cadre était exceptionnel au musée d'Orsay à Paris, la soirée des chargeurs du 25 juin a quelque peu été gâchée par la décision transmise quelques heures plus tôt par le ministère des Transports sur le dossier du 44 tonnes transfrontalier. "Nous avons reçu une fin de non recevoir ", déplore Denis Choumert président de l'AUTF. De quoi susciter de nombreuses inquiétudes sur d'autres demandes formulées par les chargeurs dont l'alignement des procédures douanières françaises sur la TVA à l'import avec les États membres limitrophes, du Benelux en particulier. "La ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, semble avoir pris conscience de l'importance de cette question pour l'économie et l'emploi en France. Nous souhaiterions la même prise de conscience du ministre des Transports".
Préoccupé, Denis Choumert ne cache pas non plus sa déception sur les orientations prises par les pouvoirs publics sur l'aménagement du canal Seine-Nord, et feint de croire à la mission de reconfiguration du projet. S'agissant des ports, la satisfaction née du retour de la fiabilité et d'une meilleure productivité sur les quais s'accompagne aujourd'hui d'une attente forte sur les coûts de passage portuaire. "Aucune amélioration n'est intervenue en la matière", et réitère une demande déjà ancienne en faveur d'une plus grande ouverture des systèmes d'information communautaire portuaires (CCS).
Quant au transport maritime, les chargeurs s'interrogent sur les conséquences à terme des alliances. Si la démarche est comprise dans une industrie de plus en plus capitalistique en proie à une surcapacité, la question est ouvertement posée sur la fixation et l'organisation des taux de fret lorsque la reprise économique interviendra. "Avec 40 % de la capacité mondiale, l'alliance P3 par exemple entre Maersk Line, MSC et CMA CGM, si elle est approuvée par les autorités de la concurrence, pèsera inéluctablement sur l'évolution du marché, les taux pratiqués et la qualité de service délivrée". Dans le domaine ferroviaire, les chargeurs peinent à cerner les avantages que retirera le fret de la réforme en cours, et se prononcent pour un renforcement des pouvoirs et de l'autonomie de l'Araf. Enfin, s'agissant de l'écotaxe, les rumeurs vont bon train sur un nouveau report. Dans ce contexte, Denis Choumert interpelle le ministère des Transports pour clarifier la date d'entrée en vigueur de la future taxe signalant l'impréparation des transporteurs routiers et l'absence de plusieurs textes législatifs. "Les pouvoirs publics n'ont pas conscience du trouble que l'écotaxe crée dans les relations commerciales entre les transporteurs et les chargeurs".

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