AUTF : sauver le réseau ferré capillaire fret

Faute de pouvoir mobiliser les financements nécessaires pour les entretenir, Réseau ferré de France envisage de fermer cette année 1.300 kilomètres de lignes capillaires fret, selon l'AUTF. Face à ce désengagement, les chargeurs proposent à l'État une nouvelle approche nationale, inspirée de l'exemple portuaire en place depuis 2010, pour la gestion et l'exploitation de ce réseau.
Alors que les conférences lancées depuis septembre 2013 par Frédéric Cuvillier sont censées poser les bases d'une relance du fret ferroviaire en France, une série de mesures fragilisent son avenir ou annoncent une hausse sensible de ses coûts. Rappelées le 10 juillet à Paris par Denis Choumert, président de l'AUTF, elles concernent "la réduction voire la suppression en 2015 du soutien public aux péages fret, l'abaissement rétroactif de plus de 30 % de "l'aide au coup de pince" qui profite avant tout au rail-route et la fermeture de lignes capillaires fret". Après avoir dénoncé le projet de socle social unifié et la coupe de l'aide au combiné, les chargeurs ont écrit le 2 juillet au Premier ministre pour l'alerter sur les conséquences d'une non reconduction de la dotation publique aux péages fret. "Cette décision conduira à une augmentation des coûts du ferroviaire d'environ 15 %. Nous ne pourrons pas supporter cette hausse qui se traduira par une nouvelle contraction des volumes transportés par le rail", selon Maurice Desderedjian, président de la Commission ferroviaire de l'AUTF.

Risque de fermeture de lignes

Les risques qui pèsent sur le réseau capillaire fret est un autre sujet de préoccupation, du côté des chargeurs, verriers et céréaliers notamment. "Les décisions de RFF d'interdire la circulation des trains de marchandises pour des raisons de sécurité se multiplient avec des préavis très courts, de deux à trois mois, sans que les industriels sachent jusqu'où cette hémorragie va se poursuivre ni à quel rythme". Mis au pied du mur, "ils n'ont d'autre alternative que de basculer leurs flux sur la route, de procéder à de coûteuses ruptures de charge route-rail, ou d'abandonner certains marchés en absorbant, au passage, une dépréciation économique de leurs installations ferroviaires, voire de leur outil de production".

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