Aéronautique : 2016 sous des auspices favorables

L'année 2016 se présente sous des auspices favorables pour l'industrie aéronautique française, après une "très bonne année" 2015, avec néanmoins des défis comme la montée en cadence, et des préoccupations géopolitiques et macroéconomiques, a affirmé le président du Gifas, Marwan Lahoud.
"2015 a été une très bonne année encore pour l'aéronautique française", a déclaré Marwan Lahoud, président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) et directeur de la stratégie d'Airbus Group. 2016 "s'ouvre sous des auspices favorables" mais des "sujets de préoccupations" géopolitiques et macroéconomiques demeurent, comme le Moyen-Orient ou la Chine, alors qu'un Airbus sur quatre est destiné à la région asiatique. "Nous ne voyons pas d'obstacles" au développement de l'aéronautique, et "il n'y a donc pas lieu de s'alarmer", a-t-il néanmoins ajouté.
Pour l'industrie en France, cela va se traduire par une stabilité des embauches après les 10.000 recrutements réalisés en 2015 dans le périmètre du Gifas, qui ont porté à 70.000 les embauches effectuées depuis 2010, a indiqué Marwan Lahoud. "Les prévisions pour 2016 sont sensiblement stables", a-t-il précisé. Mais la montée en cadence annoncée chez Airbus pour ses moyens-courriers A320 Neo et long-courriers A350, couplée à la baisse de cadence sur l'A330, se traduit par une nécessité d'adaptation de la chaîne d'approvisionnement. À cela s'ajoute la montée en cadence attendue chez Dassault Aviation après les contrats remportés à l'export pour le Rafale, alors que 500 entreprises françaises sont impliquées sur ce programme.

Une "année de transition"

Il s'agira donc d'une "année de transition" pour les sous-traitants et équipementiers, qui sont en amont ou en aval de l'assemblage des avions, qui auront à supporter des investissements importants sans avoir immédiatement en retour la charge d'activité pour les amortir. Les équipementiers suivent un cycle un peu différent des avionneurs, a expliqué Emmanuel Viellard, représentant de ce segment au Gifas. "Nous sommes dans un contexte un peu moins florissant dans la mesure où nous avons une baisse d'un certain nombre de programmes et sommes en attente d'une montée en puissance notamment sur les monocouloirs (A320, NDLR)", a-t-il expliqué. "Nous n'avons pas les compensations attendues, ce qui fait que nous avons un léger creux de conjoncture alors que nous sommes en phase d'industrialisation" sur des programmes comme le moteur Leap, qui équipera une partie des A320 Neo, a-t-il ajouté. Une réponse pour les soutenir pourrait passer par le dispositif de sur-amortissement des investissements, qui doit prendre fin au printemps.
Même chose pour les PME du secteur, a indiqué Bertrand Lucereau, qui ressentent la baisse des programmes "tout en continuant nos investissements".
Autre sujet, le recrutement avec des difficultés dans des bassins d'emplois et une surabondance d'offre dans d'autres, comme l'Île-de-France ou le Sud-Ouest. "Il n'y a pas un bon équilibre au niveau du territoire de ce point de vue", a souligné Emmanuel Viellard. Le Gifas a investi plus de 2,2 millions d'euros pour la formation.
Au tableau des satisfactions : la parité euro-dollar et la baisse du prix du pétrole. Enfin, 2015 a permis d'observer que "les Français aiment leur aéronautique", a estimé Marwan Lahoud, avec un succès "extraordinaire" du salon du Bourget et une fréquentation "record" de 350.000 visiteurs.

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