Air France suspend ses vols sur Freetown en raison d'Ebola

Air France a annoncé mercredi 27 août suspendre provisoirement ses vols vers la capitale du Sierra Leone, Freetown, en raison de l'épidémie de fièvre Ebola qui sévit dans le pays, respectant ainsi une recommandation du gouvernement français. La compagnie aérienne maintient pour l'heure ses vols à destination et en provenance de Guinée et du Nigeria, deux autres pays touchés par l'épidémie, conformément à l'avis publié à l'issue du Conseil des ministres. Le prochain vol d'Air France vers Freetown était prévu vendredi 29 août. Le transporteur aérien a indiqué qu'il mettrait en place des mesures de réacheminement ou de remboursement pour les passagers.
La fièvre hémorragique Ebola s'est déclarée au début de l'année en Guinée avant de gagner le Liberia, la Sierra Leone et le Nigeria. Le maintien des vols de la compagnie française vers ces pays était critiqué par une partie de ses organisations syndicales. La maladie provoquée par le virus se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Son taux de mortalité peut aller de 25 à 90 % chez l'homme et il n'existe pas de vaccin homologué. Depuis le début de l'année, le virus a fait près de 1.400 morts, selon un dernier bilan de l'Organisation mondiale de la sante, dont 374 en Sierra Leone. En tout, plus de 2.400 cas ont été recensés.
Air France était l'une des dernières compagnies aériennes à continuer de desservir Freetown, avec Brussels Airlines. "Je veux encourager ces compagnies à continuer leur rotation en Sierra Leone. Elles sont notre dernier espoir", commentait d'ailleurs Alimamy Bangura, un porte-parole du ministère de l’Économie de Sierra Leone, la semaine dernière. Même si l'OMS a décrété une urgence de santé publique mondiale contre l'épidémie, et recommandé des mesures d'exception dans les pays affectés, elle n'avait néanmoins pas demandé la suspension des vols vers les pays concernés.
"Le risque de transmission de la maladie à virus Ebola au cours d'un voyage en avion est faible. Contrairement à des infections comme la grippe ou la tuberculose, le virus Ebola ne se transmet pas dans l'air qu'on respire (ni dans les particules qu'il transporte)", note également l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI).
Les Nations unies ont dit leur inquiétude devant les décisions prises par les compagnies aériennes.
Le coordinateur de l'ONU contre le virus Ebola, le Dr David Nabarro, a ainsi relevé mardi 26 août que "la décision compréhensible de certaines compagnies aériennes de ne plus desservir Freetown, Monrovia ou Conakry avait eu un énorme impact sur la capacité de l'ONU à acheminer du personnel et du matériel". "J'associe à ma compréhension une très ferme requête à tous de nous aider à trouver le moyen de continuer à avoir des compagnies aériennes desservant ces capitales pour que nous puissions faire correctement notre travail", a-t-il poursuivi. Depuis le début de l'épidémie, plusieurs mesures ont été mises en place par le secteur aérien, dont des tests de température pour les passagers en provenance des pays touchés.

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