Airbus : des investissements menacés en cas de Brexit ?

Le patron de Airbus Group au Royaume-Uni a laissé planer la menace sur les futurs investissements du géant de l'aérospatiale dans le pays en cas de Brexit, lors du référendum du 23 juin.
"Nous espérons vraiment que le Royaume-Uni va rester au sein de l'Union européenne", a déclaré le 13 juin Paul Kahn, le président de Airbus Group UK.
Le groupe européen d'aéronautique et de défense emploie 15.000 personnes en Grande-Bretagne, dans des activités qui vont de la très importante production d'ailes pour les avions de ligne aux satellites en passant par les hélicoptères.
"Nous utilisons les bénéfices du marché unique au quotidien", affirme Paul Kahn, citant la possibilité pour les employés de circuler entre les principaux pays du groupe, l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l'Espagne. "Cela nous donne beaucoup d'avantages en tant qu'entreprise parce que nous travaillons de façon très intégrée et collaborative".
La principale activité du groupe, celle de la division Airbus, qui fabrique des avions de ligne, illustre aussi le fonctionnement de cette Europe industrielle. "Nous avons 6.000 personnes qui fabriquent des ailes au nord du Pays de Galles et ensuite ces ailes prennent l'avion ou sont mises sur un bateau, notamment pour aller à Toulouse. Donc notre activité est vraiment intégrée, avec toutes les différentes parties du groupe travaillant ensemble pour créer un produit compétitif au plan mondial", explique le dirigeant.

La question des investissements futurs

Ces emplois très qualifiés sont précieux pour le pays. Le ministre des Finances George Osborne a ainsi récemment brandi sur un plateau de la BBC un composant d'aile d'Airbus pour illustrer les risques économiques associés à un Brexit. "Nous ne sommes pas particulièrement inquiets sur l'impact à court terme et la réalité, c'est que nous ne savons pas à quoi ressemblerait la vie en dehors" de l'UE, répond Paul Kahn. À plus long terme, en revanche, le vrai danger pourrait se manifester lors des futurs arbitrages pour de nouveaux investissements dans le pays.
"Lorsque nous devrons augmenter l'automatisation, augmenter les investissements, augmenter la productivité, est-ce que ces investissements iront vers nos opérations britanniques ou ailleurs?", interroge Paul Kahn. "Si les investissements vont ailleurs, alors les emplois et les bénéfices liés à cet investissement iront ailleurs aussi", met-il en garde.

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