Airbus réussit sa session de rattrapage à Farnborough

Airbus est apparu comme le principal bénéficiaire du salon aéronautique de Farnborough grâce aux succès de ses avions remotorisés, qui lui permettent de combler une partie de son retard sur Boeing.

Airbus a connu le meilleur salon de Farnborough de son histoire avec des commandes et intentions d'achats d'avions estimés à plus de 75 milliards de dollars. Son rival américain a pour sa part annoncé avoir signé avec les compagnies aériennes et loueurs d'avions des contrats et engagements pour 201 appareils d'une valeur de 40,2 milliards de dollars aux prix catalogue.
Dans le détail, Airbus a signé des commandes pour 358 avions d'une valeur de 38,4 milliards de dollars et des protocoles d'accord en vue de l'acquisition de 138 autres appareils valant 36,9 milliards. Farnborough, qui s'est achevé le 20 juillet, aura ainsi permis à l'avionneur européen de combler en quatre jours une grande partie de l'écart creusé entre janvier et juin par son grand rival, qui reste toutefois en tête sur l'ensemble de l'année. Avant l'ouverture du salon, Airbus était ainsi largement dominé par Boeing avec 290 commandes nettes enregistrées au premier semestre contre 499 pour son grand rival. L'écart s'est désormais réduit à 648 pour Airbus contre 783 commande nettes depuis le début de l'année annoncées par Boeing.

Moyen-courriers et remotorisation

Le directeur commercial d'Airbus John Leahy s'est félicité du succès de la famille moyen-courrier remotorisée A320neo (New Engine Option) dont les commandes fermes ont franchi la barre des 3.000 exemplaires au cours du salon. Cet appareil lancé en décembre 2010 doit entrer en service en octobre 2015. L'avionneur européen revendique quelque 60 % de parts de marché, qu'il se partage avec Boeing et sa famille 737 MAX. De son côté, Fabrice Brégier, PDG d'Airbus, a souligné le lancement réussi de l'A330neo, version remotorisée du long-courrier vedette dévoilée le 14 juillet. Au total, avec le protocole d'accord signé à la toute dernière minute du salon par la compagnie russe Transaero Airlines, ce sont 121 intentions d'achats qui ont été enregistrées.
Le lancement de l'A330neo était stratégique pour Airbus, qui n'enregistrait plus assez de commandes pour son avion dans sa version classique et prenant ainsi le risque de laisser Boeing faire la course en tête sur le segment des long-courriers de taille moyenne.

Pas encore d'A380neo

Fabrice Brégier a en revanche déclaré qu'il "n'y avait pas de projet à court terme pour remotoriser l'A380". Tim Clark, PDG d'Emirates, le plus gros client du super Jumbo, a pourtant souligné qu'il était favorable à une remotorisation de ce quadriréacteur et qu'il souhaitait une solution pour 2020. "Nous avons beaucoup de travail en cours pour améliorer l'intérieur de la cabine des A380", a répondu Fabrice Brégier, excluant une telle échéance.

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