Alstom : l'État doit "préserver ses intérêts"

L'État, qui détient 20 % des voix au conseil d'administration d'Alstom, doit "préserver ses intérêts" dans l'entreprise afin de pouvoir influer sur sa stratégie au moment où de grandes manœuvres se préparent dans le secteur, selon le secrétaire d'État à l'Industrie.
Le gouvernement siège depuis février 2016 au conseil d'administration d'Alstom grâce à des actions prêtées par le groupe de BTP, médias et télécommunications Bouygues jusqu'en octobre 2017 et est fortement intervenu depuis, y compris par des commandes publiques massives, pour assurer la pérennité du site de la société à Belfort. Interrogé sur BFM Business sur la nécessité pour l'État de rester actionnaire d'Alstom après octobre, Christophe Sirugue a déclaré : "dans cette période, il faut préserver nos intérêts chez Alstom".
Le secteur du ferroviaire est marqué actuellement par des mouvements de consolidation. Plusieurs médias ont fait état récemment de négociations en cours entre les groupes allemand Siemens et canadien Bombardier pour un éventuel rapprochement. "Le gouvernement regarde avec beaucoup d'attention ces éléments sans pour l'instant disposer d'informations sur la réalité" de ces informations, a indiqué Christophe Sirugue.
L'État fait particulièrement attention "aux incidences sociales qu'aurait une telle réorganisation, y compris pour Bombardier" qui emploie 2.000 personnes en France, a-t-il noté. Surtout, dans un domaine où "le marché européen se tasse" et où, au contraire, le marché international présente "des potentialités énormes", "la question de savoir si on doit avoir un géant européen est une question qui se pose", a relevé le secrétaire d'État.

Un défi stratégique

Dans le secteur du ferroviaire, "les deux entreprises d'État chinoises ont fusionné et, à elles toutes seules, elles représentent plus que Bombardier, Siemens et Alstom réunis", a-t-il rappelé. "Si on ne prend pas en compte cet élément-là, si on ne réfléchit pas forcément à une fusion mais en tout cas à des coopérations beaucoup plus puissantes entre ces groupes, je pense que nous prenons des risques", a-t-il expliqué. "Sur des enjeux industriels comme celui-ci, il y a un défi stratégique, et la stratégie c'est le rôle de l'État aussi", a ajouté le secrétaire d'État.

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