Après Alstom ou STX, une commission d'enquête sur la politique industrielle

Après les cas de fusions comme Alstom ou STX, les députés LR demandent une commission d'enquête parlementaire sur la politique industrielle de l'État et sur les moyens pour "protéger nos fleurons industriels" dans la mondialisation.
Après Alstom ou STX, les députés LR ont demandé mardi 17 une commission d'enquête sur la politique industrielle. Le chef de file du groupe Les Républicains, Christian Jacob, a annoncé qu'il comptait user de son "droit de tirage" pour une telle commission d'enquête, lors de la conférence des présidents réunissant notamment les présidents de groupes politiques autour du président de l'Assemblée nationale. Dans leur proposition de résolution pour créer cette commission, les députés LR plaident que plusieurs "rachats successifs soulèvent d’importantes questions sur la capacité de l’État à défendre tant nos champions industriels que nos intérêts stratégiques". Ils jugent donc nécessaire de "s’interroger sur les moyens juridiques, économiques et financiers dont dispose l’État mais aussi de la stratégie adoptée, pour favoriser le maintien en France de notre patrimoine industriel stratégique".
Les élus du principal groupe d'opposition rappellent d'emblée la récente fusion Alstom-Siemens, y voyant une "étape décisive dans le processus de démantèlement d’Alstom", après l'absorption du pôle Énergie d'Alstom par General Electric en 2014-2015, "largement applaudie par le gouvernement d’alors" malgré "de vives polémiques sur ses conditions". Et "moins de trois ans plus tard, Alstom voit sa branche transports diluée dans un nouvel ensemble contrôlé par Siemens", observent-ils.

STX et Technip

Le groupe LR souligne aussi que "le cas d’Alstom n’est malheureusement pas un cas isolé". Il évoque le passage des chantiers navals STX de Saint-Nazaire "sous pavillon italien" avec l'arrivée de Fincantieri comme actionnaire majoritaire "grâce à 1 % prêté par l’État français", ou le rachat d'Alcatel-Lucent par le finlandais Nokia, citant aussi "Technip, Lafarge, Morpho ou encore Nexter System". "Ces grandes entreprises sont parmi nos plus beaux fleurons industriels et représentent le savoir-faire français. Des milliers de salariés sur notre territoire dépendent de leurs activités. Elles représentent aussi parfois de véritables éléments de notre souveraineté et de notre sécurité nationale", plaident encore ces députés.
Chaque groupe parlementaire a le droit, une fois par session de l'Assemblée, à user de son "droit de tirage" pour une commission d'enquête.

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