Après l'abandon de l'Écotaxe, le gouvernement va faire démonter les portiques

Le gouvernement a lancé en toute discrétion un appel d'offres pour le démantèlement des portiques de l'Écotaxe, une décision qui semble signer l'enterrement définitif de ces coûteux équipements, bien que le ministère de l'Écologie s'en défende.
Le ministère, également en charge des Transports, a lancé le 28 février un appel d'offres "relatif à la dépose, au transport et au stockage des dispositifs mis en place dans le cadre du projet Écotaxe", notamment les "structures porteuses de type portique", selon un avis publié au "Bulletin officiel" et relevé mercredi 22 avril par Europe 1. Le marché, d'une durée de vingt-quatre mois, porte aussi sur les 718.000 boîtiers dont devaient être équipés les poids lourds, les caméras placées sur les portiques, les armoires, balises, panneaux de signalisation et le centre informatique. L'appel d'offres expire le 30 avril à midi, et mentionne aussi des "travaux de remise en état" des sites, ainsi que le stockage et la "destruction de certains équipements".
Après l'abandon de l'Écotaxe en octobre dernier, le gouvernement avait signé en décembre un accord sur le dédommagement du consortium franco-italien Ecomouv', qui avait été chargé de collecter cet impôt écologique. Au moment de la conclusion de cet accord, qui prévoit un versement total par l'État d'environ 800 millions d'euros au consortium, le gouvernement avait indiqué étudier la possibilité de réaffecter le matériel installé sur le réseau routier français.

Démantèlement à 1,6 million

"Pour pouvoir mettre en œuvre des solutions alternatives, il fallait qu'on organise «la mise sous cocon», c'est-à-dire la protection des biens pour pouvoir les réutiliser, soit avec d'autres services publics soit avec d'autres opérateurs", justifie-t-on au ministère. "Une mission est en cours pour examiner ces utilisations alternatives, et le marché fait partie de ce processus", insiste cette source. Reste qu'une telle démarche pourrait signer l'enterrement des portiques. Il s'agit en tous les cas d'une nouvelle dépense qui vient s'ajouter à la facture déjà salée de ce dossier. Selon Europe 1, qui cite "une source bien informée", "le démontage pourrait coûter jusqu'à 10.000 euros" par portique, soit, si le gouvernement décide de tous les démonter, un total de 1,6 million d'euros, sans compter les travaux de remise en état.

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