Attribution des marchés de la Route du littoral à La Réunion

Le conseil régional de La Réunion a attribué à deux groupements d'entreprises français un marché de 1,2 milliard d'euros pour la réalisation de la nouvelle Route du littoral qui sera construite sur la mer entre Saint-Denis et la Possession, a annoncé mercredi 16 octobre le président de la région, Didier Robert. "La mise en chantier de la nouvelle Route du littoral est une opportunité extraordinaire pour redonner du dynamisme aux entreprises, à l'économie et à l'emploi", a déclaré Didier Robert, en annonçant l'attribution des deux principaux lots du marché portant sur la construction d'un viaduc en mer et d'une digue. La nouvelle Route du littoral (qui comptera 6 voies) est destinée à remplacer l'actuel tronçon de 12 km reliant Saint-Denis (nord) à la Possession (ouest). Cette route à 4 voies, en bordure de mer, longe la falaise sur tout le parcours et a été baptisée "la croisette de la mort" par un ancien sénateur, en raison de ses chutes de pierres. En trente ans, plus d'une trentaine de personnes ont été tuées par des éboulements. La future route sera constituée d'un viaduc en mer, en arc de cercle, entre Saint-Denis et la Grande Chaloupe, long de 5,4 km et d'une digue de 3,6 km entre la Grande Chaloupe et la Possession. La réalisation du viaduc d'un coût de 715 millions d'euros a été attribuée au groupement constitué par Vinci associé aux entreprises Dodin, Bouygues et Demathieu et Bard. Le marché de la digue a été décroché par un groupement conduit par la GTOI associé aux entreprises SBTPC et Vinci pour 480 millions d'euros.
Le chantier doit démarrer en 2014 et s'achever en 2020. Un lot de 2,7 km de chaussée reste à attribuer. Le coût total du projet est estimé à 1,6 milliard d'euros, financé environ pour près de la moitié par l'État dans le cadre du Procotole de Matignon, initié sous la mandature de Paul Vergès, (président de Région jusqu'en 2010) mais revu et signé par Didier Robert et François Fillon en 2010. L'ancien protocole prévoyait également la réalisation d'un tram-train, abandonné par la nouvelle majorité régionale. La part de la Région s'élève à 730 millions d'euros et celle de l'Europe à 150 millions d'euros. Le projet est vivement critiqué par l'Alliance, principal groupe d'opposition à la Région dirigé par le PCR qui le juge "irréalisable" en raison de son coût. Le tribunal administratif a rejeté vendredi dernier le recours d'Alliance contestant la déclaration d'utilité publique. Les associations écologistes sont également opposées au projet qui a reçu un avis négatif du Conseil national de la protection de la nature en raison de son impact sur l'environnement, en particulier sur l'habitat des espèces protégées et les récifs coralliens. Elle préconise une variante tout viaduc à laquelle s'oppose la Région en raison de son coût plus élevé (7 à 10 %). Les acteurs économiques locaux, à l'inverse, défendent le projet qui devrait générer 2.500 emplois par an, selon la Région.

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