Au Brésil, l'aéronautique veut sortir de la zone de turbulence

Rio de Janeiro accueille son premier grand salon aéronautique, une tentative de montrer les capacités du secteur à voler toujours plus haut, alors que le Brésil est plongé dans la pire récession de son histoire.
Au Brésil, le secteur de l'aéronautique veut sortir de la zone de turbulence. Le pays a organisé son premier salon aéronautique : l'International Brazil Air Show (Ibas), qui a ouvert mercredi 29 mars et se déroule jusque dimanche 2 avril, à l'aéroport de Rio de Janeiro. "C'est le moment idéal pour organiser ce genre de salon. En ce moment de crise, il faut resserrer les rangs, les gens doivent se rencontrer", explique Paula Faria, directrice de l'Ibas.

La flotte a chuté de 727 avions à 686 en 2016

Selon l'Institut brésilien d'aviation, le secteur n'est pas sorti indemne du marasme économique qui touche le pays depuis deux ans : la flotte d'avions commerciaux a chuté de 727 à 686 en 2016. Malgré la crise, le président de l'institut, Francisco Lyra, considère que l'industrie aéronautique est "résistante" et que le Brésil est un terrain propice aux investissements dans le transport aérien. "Dans ce pays qui a la taille d'un continent, le seul moyen de transport pratique et efficace est l'avion", rappelle le dirigeant.
"Le Brésil traverse la pire crise de son histoire, mais nous observons déjà des signes de récupération et les indicateurs inspirent un peu plus à l'optimisme", indique Rafael Alonso, président d'Airbus pour l'Amérique latine et les Caraïbes. Selon lui, même si certaines compagnies aérienne locales ont retardé leurs commandes à cause de la chute du nombre de passagers, l'émergence d'une nouvelle classe moyenne représente un vrai potentiel. "Au Brésil, la moyenne de voyages aériens est inférieure à 0,5 par an et par habitant, mais, selon nos prévisions, ce chiffre va au moins doubler d'ici 2035", estime Rafael Alonso.
Gustavo Teixeira, directeur des ventes pour l'Amérique latine du constructeur d'avions brésilien, Embraer, le fait que l'entreprise soit aussi tournée vers les marchés étrangers a permis de minimiser les effets de la crise. "Notre siège est ici au Brésil, mais nous pensons de façon globale", a-t-il affirmé à bord du nouveau jet Legacy 500, un bimoteur pour douze passagers vendu pour environ 21,5 millions de dollars. Acteur de plus en plus incontournable dans le marché des jets privés, Embraer est le troisième fabricant d'avions au monde, après Boeing et Airbus.

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