Autoroute dans l'Ouest : neuf élus en appellent à Manuel Valls

Des parlementaires et élus de gauche et de droite de Vendée, Charente-Maritime et Pays-de-la-Loire ont décidé d'en appeler ensemble à Manuel Valls après que la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, s'est opposée à un projet d'autoroute dans l'Ouest, une décision "inacceptable" selon eux. "Nous avons découvert avec stupéfaction dans la presse que Ségolène Royal refusait de lancer le dossier de consultation des entreprises relatif au projet" d'autoroute d'une soixantaine de kilomètres reliant Fontenay-le-Comte à Rochefort, s'offusquent ces élus, dans un courrier adressé au Premier ministre. Cette "réaction soudaine et improvisée est inacceptable", estiment les signataires, dont les députés Dominique Bussereau (président du Conseil général de Charente-Maritime), Hugues Fourage (Vendée), Olivier Falorni et Suzanne Tallard (Charente-Maritime). "Monsieur le Premier ministre, nous ne vous demandons pas d'autoriser la construction de l'A831. Nous vous demandons simplement, comme le gouvernement de Jean-Marc Ayrault s'y était engagé, de nous permettre d'aller au bout de la procédure de consultation des entreprises afin de connaître le coût réel de cette réalisation", précise le courrier signé aussi par le président de la région Pays-de-la-Loire, Jacques Auxiette, et celui du Conseil général de la Vendée, le sénateur Bruno Retailleau. "Cette autoroute est absolument essentielle à la vitalité de nos territoires durement touchés par la crise", ajoute le courrier signé aussi par les maires de Fontenay-le-Comte, La Rochelle et Rochefort.
Ségolène Royal a justifié son opposition par des motifs liés à la protection de l'environnement et aux difficultés de financement du projet. L'autoroute A831, a-t-elle rappelé, doit traverser le Marais poitevin. Son coût est estimé à 900 millions d'euros, l'État devant prendre en charge initialement 137,5 millions d'euros. "Cette autoroute est parfaitement compatible avec le marais poitevin", rétorquent les signataires, soulignant qu'ils se sont engagés à effectuer 125 millions d'euros d'ingénierie écologique. De son côté, Ségolène Royal, dans un courrier adressé lundi 28 juillet à Jacques Auxiette, stipule que "plusieurs garanties lui semblent devoir être préalablement apportées" pour "assurer le succès" du projet. La ministre pointe notamment la nécessité de réaliser des "études d'incidence loi sur l'eau et espèces protégées" et souligne que le bouclage financier du projet n'est pas réalisé. Elle demande aussi à Jacques Auxiette son "analyse sur les conséquences de la traversée du marais poitevin", parc naturel régional. "Ce n'est pas une position aussi tranchée que son opposition" du week-end dernier, analyse-t-on dans l'entourage de Jacques Auxiette.

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