Belgique : deux jours de grève sur le rail

Le trafic des trains devrait être fortement perturbé mercredi 6 et jeudi 7 janvier en Belgique à la suite d'un appel à la grève lancé par les syndicats de cheminots francophones, déterminés à poursuivre l'épreuve de force avec le gouvernement, alors que leurs homologues flamands privilégient la concertation. Seuls les agents francophones devraient en principe cesser le travail en Wallonie et à Bruxelles, mais la Flandre néerlandophone devrait également être touchée, la plupart des trains transitant par la capitale. La Société nationale des Chemins de fer belges (SNCB) "s'attend à de fortes perturbations du trafic national et international. La Wallonie et Bruxelles devraient être particulièrement touchées tandis que la Flandre devrait être relativement épargnée", a-t-elle résumé. Les actions, peu populaires en particulier auprès des étudiants en pleine période d'examens, débuteront mardi à 22 heures et se poursuivront mercredi et jeudi. Le trafic ne devrait reprendre que vendredi matin. Pendant la grève, Thalys "connaîtra d'importantes perturbations sur l'ensemble du réseau", qui relie Bruxelles à Paris, Amsterdam et Francfort, a indiqué la société, qui "recommande à ses clients de bien vouloir reporter leur déplacement". Les Eurostar effectuant la liaison Londres-Bruxelles ne pourront quant à eux circuler que "de et vers Lille Europe", a prévenu l'opérateur. "Le dernier train partant de Londres Saint-Pancras le 5 janvier à 19 h 34 heure locale aura désormais pour destination finale Lille Europe", précise le groupe.
Les deux principaux syndicats du pays, la centrale chrétienne CSC et le syndicat socialiste FGTB, réclament le maintien d'un nombre minimum d'agents, alors que 30 % des cheminots atteindront l'âge de la retraite d'ici 2019. Ils contestent également un plan d'augmentation de la productivité décidé par le gouvernement, progressivement mis en œuvre depuis 1er janvier. Mais sur la stratégie à adopter, les ailes flamandes et francophones de la FGTB et de la CSC ont étalé ces derniers jours leurs divisions, un événement rare dans l'histoire sociale du pays. Si la plupart des autres organismes belges (partis, médias...) sont organisés en entités néerlandophones et francophones indépendantes, les syndicats ont pour leur part conservé leur structure nationale. Sans concerter leurs homologues francophones, les branches flamandes de la CSC et de la FGTB du secteur du rail ont décidé le 31 décembre de lever le préavis de grève pour les 6 et 7 janvier. Ils ont suivi la ligne du gouvernement, qui a donné son accord pour nommer un "conciliateur" à condition que l'appel à la grève soit levé. Les syndicats francophones, qui estiment que la ministre doit gérer elle-même le dossier, ont confirmé lundi leur grève de 48 heures. La ministre du Transport, Jacqueline Galant, a assuré qu'elle ne renoncerait pas à son plan d'économies, malgré la grève. "Nous allons continuer la mise en œuvre de la vision stratégique" pour le rail, a-t-elle dit lundi.

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