C919, rêve chinois d'envolée technologique

Autant qu'à Boeing ou Airbus, c'est à elle-même que la Chine s'est lancée son plus audacieux pari industriel, rejoindre le club très fermé des grands avionneurs mondiaux. Et faire décoller, d'ici 18 mois, le premier moyen-courrier "made in China". Le défi est énorme, mais les moyens sont illimités et le coût total du projet Comac, pour Commercial Aircraft Corporation of China, reste inconnu. Avion monocouloir capable de parcourir une distance de 5.500 km, le C919 doit rivaliser avec les deux "stars" du moyen-courrier, l'A320 et le B737. Et entamer ainsi le duopole américano-européen, que ni le canadien Bombardier, ni le brésilien Embraer ou les russes Tupolev et Soukhoi ne parviennent à inquiéter.
Le principal atout du C919 est l'assurance de l'immense marché intérieur chinois (400 commandes déjà passées) qui doit voir sa flotte aérienne tripler d'ici à 2032 avec quelque 6.000 appareils, selon Boeing. Le soutien total de l'État est l'autre grande force du projet. Mais il y a loin des bureaux d'étude à la piste d'envol. Le C919 sera "made by China" mais sa réalisation passe encore par une coopération étroite avec des entreprises étrangères, dont 16 ont répondu à l'appel. À commencer par les moteurs. Le C919 sera équipé du Leap, dernier-né du groupe franco-américain CFM, fournisseur d'Airbus et Boeing.
Après le défi industriel restera celui, au moins aussi épineux, des certifications – d'abord chinoise, puis européenne et américaine –, clés de l'accès à l'international. Les premières livraisons sont prévues pour 2018.

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