CCE à haut risque pour le vapocraqueur de Carling

L'annonce d'un comité central d'entreprise prévu mercredi 4 septembre par Total a ravivé les inquiétudes concernant la plate-forme pétrochimique de Carling, en Moselle, notamment pour son dernier vapocraqueur encore en activité.
Total "sera amené" à faire de nouvelles restructurations en France, a prévenu vendredi 30 août son PDG, Christophe de Margerie, sans toutefois évoquer de projet ou de calendrier précis. En parallèle, un comité central d'entreprise a été convoqué par la direction de Total mercredi 4 septembre concernant notamment le site de Carling. L'ordre du jour du CCE porte sur la "présentation des orientations stratégiques de la branche raffinage-chimie" du groupe et une "information/consultation sur un projet d'avenir pour la plate-forme de Carling", sans plus de détails. Pour Aldo Scalzo, délégué CGT de Carling, si le "projet d'avenir" pourrait porter sur le renforcement de l'activité polymères du site, il impliquerait en revanche la fermeture du vapocraqueur n° 1, le dernier depuis la fermeture du n° 2 début 2009. Soit la fin de la chimie de base à Carling. Or, "un site sans chimie de base, c'est un site qui sera viable à court terme" seulement, selon Aldo Scalzo. Par ailleurs, toujours selon la CGT, l'arrêt du vapocraqueur fragiliserait l'approvisionnement en propylène du groupe de chimie Arkema, également présent sur le site, et celui en éthylène de l'usine d'Ineos à Sarralbe, en Moselle, à une trentaine de kilomètres de Carling.
En activité depuis 1954, le complexe pétrochimique de Carling, où s'enchevêtrent d'innombrables cheminées fumantes, pipelines et cuves géantes, s'étend sur 340 hectares et accueille cinq sociétés, dont Total, propriétaire du vapocraqueur n° 1 qui constitue actuellement l'unité mère du site. Un vapocraqueur sert à transformer des molécules de gaz ou de naphta pétrolier pour fabriquer des produits pétrochimiques de base, comme l'éthylène ou le propylène, permettant à leur tour d'élaborer sur place des matières plastiques. Pour Total, l'un des défauts majeurs du vapocraqueur de Carling est qu'il fonctionne à base de naphta pétrolier, devenu trop cher.

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