Cameroun : un poids lourd économique dans une zone en devenir

L’Afrique compte huit pays qui ont des PIB par habitant supérieurs à la Chine et quinze qui ont des revenus supérieurs à l’Inde. Sur ce continent plein de potentiels, le Cameroun, au sein de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale fait figure de poids lourd. Les projets d’envergure composent des ouvertures internationales pour les entreprises françaises.
Parmi les opportunités d’affaires en Afrique centrale, le Cameroun fait figure de poids lourd économique dans une zone en devenir. L’énergie, les mines, l’agriculture, les transports et la logistique représentent des secteurs majeurs que le gouvernement de Paul Biya veut renforcer. La France perd du terrain au Cameroun aussi, même si elle reste en tête des pays fournisseurs devant la Chine, le Nigeria, la Turquie et la Corée. Le Cameroun exporte du pétrole brut, du pétrole raffiné, du cacao et du bois. UbiFrance dispose d’un bureau à Douala et couvre cinq pays depuis cette base. On recense environ 100 filiales françaises. Les bureaux commerciaux sont souvent préférés aux réelles implantations. Le gouvernement veut encourager les partenariats public-privé. La stabilité politique, une inflation maîtrisée, un déficit budgétaire qui serait de 2,9 %, la présence de grands bailleurs multilatéraux et bilatéraux, des capacités d’endettement importantes représentent de bons atouts. Mais l’environnement des affaires reste difficile, la corruption règne et les économies sont trop fortement dépendantes de ressources naturelles, en particulier de la manne pétrolière très exposée aux fluctuations des cours mondiaux.

Le port de Kribi capte l’attention

L’amplification des capacités de production d’électricité signera la fin des pénuries invalidantes pour les hommes et les entreprises. Le barrage de Lom Pangar, avec les Chinois, devrait être mis en eau partiellement en juillet. Des contrats sont aussi signés avec le chinois Sinohydro pour le barrage hydroélectrique de Memvé’élé (210 MW) et celui de Mekin. D’autres projets existent avec les barrages de Nachtigal et de Song Mbengué, lié à un programme d’une nouvelle aluminerie à Kribi par Rio Tinto Alcan-Alucam. Celui du port en eaux profondes de Kribi capte l’attention. Ce projet serait estimé à 430 millions d’euros, dont 315 millions apportés par la Chine. Les travaux sont prévus jusqu’en 2015. Par ses quais s’exportera l’essentiel de la production minière camerounaise. Une voie ferrée de 500 km reliera le port au gisement de fer de Mbalam. Le schéma directeur ferroviaire concerne 2.000 km de voies nouvelles dont la ligne Mbalam-Kribi (500 km) et Edea-Kribi (80 km). Des travaux autoroutiers entre Yaoundé et Douala devraient bientôt commencer. La centrale à gaz de Kribi a été mise en exploitation en mars 2013. Une extension serait prévue pour porter la capacité de 216 MW à 330 MW.

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