Canal Seine-Nord : "L'État doit tenir ses engagements"

La maire de Lille demande au Premier ministre de "confirmer définitivement" l'engagement de l'État "en faveur" du canal Seine-Nord alors que le gouvernement a annoncé sa volonté de faire une "pause" dans les grands projets d'infrastructures.
Concernant le canal Seine-Nord, Martine Aubry a demandé lundi 10 juillet à Édouard Philippe de tenir ses engagements. "Le début des travaux était attendu pour le courant de l'année 2017. Selon les données économiques afférentes, 10.000 emplois seront générés par le projet canal Seine-Nord. Les sources de développement et d'activités induits par le projet sont cruciaux pour notre région", a écrit la maire de Lille dans une lettre adressée au Premier ministre.  C'est pourquoi, les annonces du ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, et de la ministre chargée des Transports, Élisabeth Borne, "sont incompréhensibles", selon elle.  
Interrogé sur les grands projets d'infrastructures de transport jeudi 6 juillet, Nicolas Hulot avait parlé de "pause" et d'analyse "au cas par cas". Et dans l'après-midi, Élisabeth Borne, avait renchéri au Sénat : "Comme pour d'autres grands projets, il y a eu des promesses faites, des engagements pris sans vision d'ensemble. (Leur addition) ne passe pas dans la trajectoire actuelle de la dépense de l’État". Le 1er juillet, le président, Emmanuel Macron, avait estimé lors de l'inauguration de la ligne TGV Paris-Rennes que la France devait à présent "davantage concentrer ses efforts, ses investissements sur la rénovation des réseaux existants".

"Un projet irréversible"

François Hollande "avait officiellement confirmé l'engagement de l’État en faveur" de ce chantier de 4,5 milliards d'euros le 5 avril dernier, et "avait même parlé d'un projet "irréversible"", a rappelé Martine Aubry. "L’État ne peut pas, au gré des alternances, remettre ainsi en cause sa parole et défaire tout un travail de plus de dix ans mené par l'ensemble des acteurs de la région Hauts-de-France", a-t-elle estimé.
Ce canal, long de 107 km entre Compiègne et Aubencheul-au-Bac, a vocation à être le maillon manquant entre la Seine et le réseau fluvial de l'Europe du Nord, pour le transport de marchandises entre les pays du Benelux et la région parisienne.
Jeudi 6 et vendredi 4 juillet déjà, de nombreux élus des Hauts-de-France étaient intervenus dans le même sens, dont le président de la région, Xavier Bertrand. De son côté, l'ancien ministre socialiste Patrick Kanner a lancé la pétition "Ne touchez pas à notre canal", signée lundi 10 juillet par 2.156 personnes.

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