Charente-Maritime : rénovation du dernier pont transbordeur de France

La nacelle du dernier pont transbordeur de France, le pont dit "du Martrou", qui enjambe la Charente entre Rochefort et Echillais (Charente-Maritime), a été déposée vendredi 23 septembre, une opération qui marque le début de trois ans d'un vaste chantier de restauration.
En Charente-Maritime, la rénovation du dernier pont transbordeur de France a commencé. L’État, propriétaire de l'ouvrage, a engagé un budget de 22,5 millions d'euros pour que ce pont, inauguré en 1900 et immortalisé en 1966 par Jacques Demy dans son film "Les Demoiselles de Rochefort", retrouve son état d'origine. Certains éléments (poutres, ancrages) avaient été modifiés en 1933 puis 1960 lors de différentes opérations d'entretien. Une restauration, motivée autant par des raisons historiques que techniques, qui pourrait faciliter son inscription au patrimoine mondial de l'Unesco.
Il ne reste que huit ponts de ce type dans le monde, dont celui du Martrou, haut de 50 mètres et long de 150. Classé monument historique en 1976, il transportait encore piétons et cyclistes jusqu'en novembre 2015, date de sa fermeture pour préparer le chantier. Le pont transbordeur du Martrou a été construit entre 1898 et 1900 par l'ingénieur français Ferdinand Arnodin, qui avait également conçu, deux ans plus tard, celui de Nantes, désormais disparu (Il fut démonté et envoyé à la ferraille en 1958).
Le pont du Martrou permettait aux piétons et aux charrettes de traverser la Charente entre Rochefort et Echillais tout en autorisant la navigation en dessous. Lorsqu'un bateau se présentait, la nacelle, autrefois appelée "transbordeur", était simplement relevée. Dans les années 1920-1930, jusqu'à 200.000 véhicules l'empruntaient par an, à raison d'une traversée toutes les huit minutes. Mais le développement des camions et l'augmentation du trafic ont nécessité des adaptations, puis l'ont rendu définitivement obsolète en 1967.

La restauration durera trois ans

Le chantier de restauration durera trois ans et s'annonce complexe. En avril ou mai prochains, "il va falloir remplacer le tablier du pont, qui mesure 175 mètres de long et se trouve à 45 mètres du sol", explique Christian Croizier, directeur des travaux pour la société Baudin Chateauneuf. "Nous allons le descendre par tronçons de 8 mètres, qui pèsent 16 tonnes chacun. Il y en a 22...", lâche-t-il.

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