Cinq groupes aériens réclament une meilleure régulation du secteur

Les compagnies aériennes Air France-KLM, Lufthansa, Ryanair, EasyJet et l'hispano-britannique International Airlines Group (IAG) ont décidé de faire pression ensemble sur la Commission européenne afin d'obtenir une législation à leurs yeux plus favorable via notamment des réductions des taxes. Réunis mercredi 17 juin à Bruxelles, les PDG de ces cinq groupes (dont l'un, IAG, regroupe les compagnies British Airways et Iberia) ont qualifié d'"historique" cette stratégie commune, pour des opérateurs concurrents. Ces compagnies européennes, qui revendiquent d'avoir transporté 420 millions de passagers en 2014, soit la moitié du trafic du continent, estiment avoir accompli leur part du travail pour la croissance du secteur (baisse de tarifs, nouvelles liaisons, réductions d'effectifs, etc.) Bruxelles doit comprendre qu'il revient désormais aux autres acteurs (aéroports et contrôleurs aériens) de réduire les coûts qu'elles doivent supporter, ont-elles expliqué en substance. La Commission européenne a mené ces derniers mois des consultations pour élaborer d'ici fin 2015 une nouvelle politique du transport aérien. "Clairement, tous les cinq, nous sommes frustrés par la lenteur de certains changements. Et la Commission est la mieux placée pour mettre sur pied une législation qui soit consistante et juste", a déclaré Carolyn McCall, PDG d'EasyJet, aux côtés de Willie Walsh (IAG), Alexandre de Juniac (Air France-KLM), Carsten Spohr (Lufthansa) et Michael O'Leary (Ryanair). Ensemble, ils ont identifié une série de mesures susceptibles selon eux de mieux les armer face à une concurrence internationale de plus en plus vive, américaine, asiatique et des transporteurs du Golfe. Parmi ces desiderata : "Baisser le coût des aéroports de l'UE" en luttant contre les situations de monopole, "s'assurer que les grèves du contrôle aérien ne perturbent pas" le trafic en Europe, et "supprimer les taxes dues par les passagers et les taxes environnementales (acquittées par les compagnies, NDLR) qui sont déraisonnables". Ces revendications touchent des domaines de compétence des États.
Le PDG d'Air France-KLM a regretté que l'Europe abrite trois des cinq plateformes aéroportuaires "les plus chères au monde" pour les compagnies (Francfort, Londres-Heathrow et Paris-CDG, après Newark et Chicago). Air France-KLM a "engagé d'énormes plans d'amélioration de compétitivité qui demandent beaucoup d'efforts aux salariés", a dit Alexandre de Juniac, une allusion aux milliers de postes supprimés depuis 2012. Ces plans "seront d'autant plus efficaces et puissants qu'ils seront relayés par des actions publiques qui nous aident", a-t-il ajouté, plaidant notamment pour "ne pas charger les compagnies européennes avec des systèmes de taxation et de régulation uniquement applicables aux Européens et pas aux autres".

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