Conventionnel : les ports de l’axe Seine jouent la carte du sur-mesure

Avec une activité de 755.000 tonnes de marchandises conventionnelles en 2015, les ports d’Haropa misent sur la polyvalence de leurs terminaux, l’expertise de leurs services et la performance des transit-times.
Le 17 février dernier, dans le port du Havre, plus de 1.000 tonnes de produits de la mer surgelés étaient déchargées en bord à quai, palettisées et transportées à bord du navire conventionnel frigorifique norvégien "Silver Framnes", pour le compte des Entrepôts frigorifiques de la Basse-Seine (EFBS-Groupe Condigel). L’ensemble des lots a été déchargé en une journée, sans rupture de la chaîne du froid, l'opération chapeautée par EFBS, Challenge International et le manutentionnaire CNMP.
À Rouen et au Havre, sont régulièrement déchargés moteurs, bobines, cuves, transformateurs, engins de transport (métro, wagons...), des colis dont les poids peuvent atteindre les 400 tonnes. Avec le retour du reefer et leur position de leader français pour les colis lourds, les ports d’Haropa (Le Havre-Rouen-Paris) veulent adapter leurs solutions aux demandes particulières de la filière du transport conventionnel.

Pâte à papier, bois

S’il représente une très faible partie du trafic maritime global (environ 1 %), le secteur du conventionnel reste un enjeu majeur pour les ports de l’axe Seine. En 2015, il a accusé une légère baisse, à 755.000 tonnes, contre un peu plus de 800.000 tonnes en 2014. Sans surprise, cette baisse est liée "au changement des modes de conditionnement des marchandises et à la lame de fond du conteneur, devenu un substitut au conventionnel", commente Olivier Ferrand, directeur du développement d’Haropa.
Le trafic est principalement porté par les filières de la pâte à papier (254.000 tonnes) essentiellement importée d’Europe du Nord, du bois (156.000 tonnes), importé de Finlande et de Russie, et des produits métallurgiques longs et plats : ronds à béton pour la construction et tubes (49.000 tonnes) à destination du Royaume-Uni, bobines pour la construction automobile (153.000 tonnes). À l’export vers l’Afrique, la sacherie représente 48.500 tonnes en 2015 pour le sucre et farine. Quant aux colis lourds, ils restent stables, avec 1.800 unités en 2015, transitant par Le Havre ou Rouen : éoliennes terrestres venues d’Espagne et du Danemark, voiliers, tourets offshores, grosses et/ou volumineuses pièces de chantier…

Offre de terminaux dédiés

Pour Olivier Ferrand, les ports de l’axe Seine ont des atouts indéniables pour ce type de trafic. Et de citer "le savoir-faire reconnu de la main-d’œuvre, une offre de terminaux dédiés dotés de 27 postes à quai et la capacité d’accueil de tous types de navires, la position du Havre de premier port touché à l'import et dernier port touché à l'export, ou encore la confiance de clients renommés".
Gamesa ou Vestas pour les éoliennes, Technip pour les tourets de câbles offshores, en développement vers le Brésil et Moyen Orient, mais également les filières rames de métro, Bénéteau, Jeanneau pour la plaisance, et pour les machines et structures métalliques, en hausse également, EDF, Air Liquide Dresser, Sidel, Amada… "Les opérateurs spécialisés sont présents sur l’axe Seine", rappelle Haropa, tels Bocs, Conti-Lines, Safmarine/NDS, Wagenborg, Bore Line... Et de rappeler que le conventionnel permet du "sur-mesure" pour des produits souvent fragiles qui exigent des opérations de stockage et de transports garantissant un taux d’avarie quasiment nul, ce que ne permet pas toujours la massification du conteneur. Pour 2016, Haropa mise sur une stabilité de trafic.

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