Cop21 : la voie d’eau face au défi climatique

Dans la lutte contre le réchauffement climatique, la voie d’eau a une carte à jouer. Si ses atouts environnementaux et en termes de sécurité sont reconnus, son bilan demeure perfectible dans le domaine des émissions de particules et de polluants locaux. Un défi que Transporteurs fluviaux de France (TFF) entend relever par l’innovation comme en témoigne le projet de corridor électrique sur l’axe Seine.
À la lecture du projet de règlement européen concernant les engins mobiles non routiers (EMNR), la voie d’eau est appelée à redoubler d’effort pour abaisser son empreinte carbone. S’inspirant des progrès réalisés par la route, le texte en cours d’instruction prévoit notamment une réduction de 80 % de ses émissions de particules à compter du 1er janvier 2019. Pour relever ce défi dans un calendrier contraint dénoncé par TFF, les opérateurs fluviaux misent sur une série d’outils financiers. À commencer par ceux fournis par le nouvel appel à projet «Navire du futur» lancé par l’Ademe en  2015, et par Voies navigables de France via le «Plan d’aide à la modernisation et à l’innovation». À l’attention des chargeurs, d’autres dispositifs croisent les enjeux environnementaux de la filière comme le «Plan d’aide au report modal» de VNF, et les nouvelles modalités associées aux certificats d’économie d’énergie. «La loi de transition énergétique étend la possibilité d’obtenir des CEE aux chargeurs dès lors qu’ils recourent à des programmes d’optimisation logistiques afin de réduire leurs consommations énergétiques et de carburants», soulignent Didier Léandri et Michel Dourlent.

Corridor électrique

Dans l’immédiat, les coprésidents de TFF valorisent les résultats déjà obtenus : «Depuis 2008, la consommation d’énergie du secteur fluvial a baissé de 2,7 % alors que le trafic a progressé de 5 %. En dix ans, la productivité de la flotte française s’est appréciée de 25 % en outre grâce à la baisse des transports à vide, la mise en place de trafics pendulaires, l’augmentation des cadences de manutention et de la cale». Sous couvert de la convention CDNI, la filière est engagée par ailleurs dans un processus de gestion et d’élimination de ses déchets, et est sur le point d’expérimenter le premier «corridor électrique» sur l’axe Seine.

Transport fluvial

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15