Corsica Linea lance son projet au culot

La nouvelle direction de Corsica Linea a présenté, sans le détailler, son projet de développement de l'ex-SNCM alors que la question de la légalité de la cession n'a pas encore été tranchée.
À bord du "Jean Nicoli" arborant sa nouvelle couleur rouge, le nouveau directeur général de Corsica Linea, Pierre-Antoine Villanova, a présenté le projet de la compagnie qui est en train de succéder à la SNCM. Ce Corse, ancien cadre du groupe Suez Environnement tout juste débauché par la compagnie maritime, a annoncé, comme si de rien n'était, les objectifs ambitieux de l'armement : reconquérir les parts de marché perdues par une amélioration de l'accueil et une politique tarifaire agressive.
Pourtant, l'union rocambolesque entre le repreneur de la SNCM et son adversaire malheureux est encore sous le coup d'une plainte qui pourrait tout annuler. L'intersyndicale et le comité d'entreprise de la compagnie ont déposé une assignation en justice demandant l'annulation de la cession des titres, qui doit être examinée par le tribunal de commerce de Marseille le 18 mai.

Situation singulière

Difficile de s'y retrouver tant la situation a évolué depuis le début de l'année. Corsica Maritima n'est plus, Maritima Ferries non plus. Selon Pascal Trojani, président de Corsica Linea et représentant de ses actionnaires, c'est CM Holdings qui est depuis avril actionnaire à 100 % de MCM, la société qui a succédé à la SNCM après sa reprise par Patrick Rocca. CM Holdings est composé de 15 actionnaires à égalité, dont Patrick Rocca depuis fin février, qui en détiennent 95 % du capital aux côtés de 120 entreprises corses de transport et de distribution qui apportent les 5 % restants.
Sitôt créée, la marque commerciale Maritima Ferries a donc été abandonnée par l'ex-SNCM au profit de Corsica Linea, le nom de l'éphémère compagnie lancée par Corsica Maritima pour concurrencer l'ancienne compagnie nationale.
Le candidat à la reprise de la SNCM éconduit par le tribunal de commerce de Marseille se retrouve donc aujourd'hui à la tête de la compagnie, après l'avoir attaquée en lui opposant une ligne concurrente la veille de sa reprise d'activité. S'il reconnaît la singularité de la situation, Pascal Trojani assure qu'elle est née "de la volonté de Patrick Rocca".

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