"Costa Concordia" : ouverture du procès du commandant

Le procès du commandant du "Costa Concordia", Francesco Schettino, doit s'ouvrir mardi 9 juillet au tribunal de Grosseto (Toscane), un an et demi après le naufrage du paquebot qui avait fait 32 morts. Plus de 400 témoins et 250 parties civiles seront cités pour ce procès fleuve, prévu pour durer des mois. Mais le début des audiences pourrait être reporté, dès son ouverture, au mercredi 17 juillet en raison d'une grève nationale des avocats.
Objet de toutes les critiques et de tous les sarcasmes, l'ex-commandant est poursuivi pour homicides multiples par imprudence, abandon de navire et dommages causés à l'environnement. Francesco Schettino risque de se retrouver seul sur le banc des accusés, les cinq autres personnes mises en cause ayant obtenu l'accord du parquet pour une peine négociée avec le tribunal. Il s'agit du directeur de l'unité de crise du Costa, Roberto Ferrarini, du timonier indonésien Jacob Rusli Bin et de trois autres membres d'équipage. Une audience préliminaire, durant laquelle le juge Pietro Molino doit se prononcer sur ces peines négociées, est prévue lundi 8 juillet, mais elle pourrait être reportée au 20 juillet en raison de la grève des avocats.
Parmi les 347 témoins de l'accusation figurent Domnica Cemortan, la jeune Moldave présente sur le pont au côté de Schettino au moment du naufrage, et Gregorio De Falco, le responsable de la capitainerie du port de Livourne qui avait intimé en termes très crus au capitaine de remonter à bord du navire. L'enregistrement de cette conversation au téléphone avait fait le tour du monde.
Parmi les 250 parties civiles figurent Costa Croisières, propriétaire du navire, l'État italien ainsi que l'île du Giglio, où l'épave gît encore sur le flanc à quelques encablures du port, en attendant son renflouement, désormais en août-septembre. Des dizaines de rescapés ont en outre entamé des poursuites devant des tribunaux civils contre Costa. La plupart de ceux qui n'ont pas été blessés ou n'ont pas perdu de proches ont accepté une indemnisation standard d'environ 11.000 euros proposée par Costa.
Quant à la compagnie, elle a été condamnée en avril à verser une amende d'un million d'euros au terme d'une procédure négociée au cours de laquelle elle a reconnu sa responsabilité administrative, ce qui lui permet d'échapper à un procès au pénal.

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