Création de Transporteurs fluviaux de France

Créé par le Comité des armateurs fluviaux et la Chambre nationale de la batellerie artisanale, Transporteurs fluviaux de France est au service du développement du transport de fret par voie d'eau. Le nouveau groupement se donne dix-huit mois pour démontrer sa pertinence à travers la gestion de plusieurs dossiers-clés pour l'avenir de la profession.
Les positions antagonistes d'hier oubliées, armements et bateliers fluviaux ont décidé de créer le groupement professionnel Transporteurs fluviaux de France (TFF). Son objectif : "Fédérer l'offre française du transport fluvial de marchandises pour parler d'une seule voix en direction des pouvoirs publics, des acteurs économiques, dont les chargeurs et les logisticiens, et les médias", présentent Didier Léandri, président du Comité des armateurs fluviaux (CAF), et Michel Dourlent, son homologue à la tête de la Chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA).
Ensemble, ils représentent 1.100 entreprises qui génèrent un chiffre d'affaires de 700 millions d'euros et emploient 4.000 personnes. Dans l'ordre des priorités, les infrastructures figurent en haut de la liste. Trois projets majeurs pour l'avenir de la voie d'eau sont en effet suspendus aux conclusions rendues fin mars par la Commission Mobilité 21 chargée de hiérarchiser les projets du Schéma national des infrastructures de transport (Snit) : extension du gabarit entre Bray et Nogent sur la Seine, liaison Saône-Moselle/Saône-Rhin et Seine-Nord Europe qui conditionne aussi l'approfondissement de l'Oise sur son débouché Sud entre Creil et Compiègne (projet Magéo).

Restaurer les marges

Sans chercher à se substituer à leur structure d'origine régie d'ailleurs par des statuts différents - établissement public pour la CNBA, association type 1901 pour le CAF -, les deux cofondateurs se donnent dix-huit mois pour affiner leur stratégie au sein de TFF. Au-delà du dossier Infrastructures qui englobe la modernisation du réseau à petit et à grand gabarit, cinq autres sujets apparaissent sur leur feuille de route : "L'interface sur les réseaux à grand gabarit, notamment sur les axes séquanien et rhodanien, la tarification d'usage du réseau corrélé avec le niveau de service rendu, les relations contractuelles transporteurs/donneurs d'ordre, la fiscalité et l'harmonisation sociale nationale avec le standard européen élaboré par la CCNR et la Commission européenne".
En dépit de la résistance des trafics en 2012 (- 1,6 % en tonnes kilomètres, voir "L'Antenne" du 28 janvier 2013), l'un des défis à la profession "est la compétitivité et la restauration des marges", souligne Didier Léandri. "Pour nous, trois directions doivent être explorées : l'innovation des matériels, des modes d'exploitation et commerciale, les modèles d'organisation en favorisant les partenariats et les regroupements capables de s'intégrer à des chaînes logistiques en synergie avec d'autres modes, et la professionnalisation via la formation car le transport fluvial recrute au-delà des spécialités de navigation". La création du Bac Pro Fluvial dès la rentrée prochaine dans deux à trois lycées professionnels est saluée car il va dans le sens de cette professionnalisation.

Promouvoir une politique fluviale

À travers des rencontres avec l'ensemble des acteurs de la chaîne du transport fluvial, collectivités et ministères inclus, les travaux de TFF doivent aboutir, selon Didier Léandri et Michel Dourlent, à la définition d'une "véritable politique stratégique en faveur du transport fluvial" dont l'acte fondateur pourrait être des États généraux consacrés au mode.

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