De Nantes à l'Afrique, les expéditions de céréales sous la loupe

Le 13 décembre, le cargo "Lion" a levé l'ancre pour Abidjan le ventre lourd de céréales. Quarante-huit heures avant son départ, la phase de remplissage des cales dans le port de Nantes le noyait dans les poussières roses du blé qui se déverse des silos.
Premier pays producteur en Europe, la France exporte chaque année quelque 18 millions de tonnes de blé dont une dizaine de millions hors UE, vers le Maghreb et l'Afrique principalement, depuis ses ports de l'Atlantique entre Rouen et Bordeaux, au prix d'une logistique exigeante pour répondre aux cahiers des charges des acheteurs.
"Notre responsabilité c'est de livrer un blé qui corresponde aux besoins des consommateurs locaux qu'il soit dur ou panifiable, mais aussi et même surtout de le livrer dans les temps. Une pénurie peut provoquer des émeutes", fait valoir Klaus Lewinski, responsable de la qualité et de la sécurité sanitaire de la coopérative In Vivo Grains.
Le "Lion", cargo grec qui a appareillé pour la Côte d'Ivoire, est un "handy" (25.000 tonnes), suffisamment léger pour remonter la Loire. Pour des chargements supérieurs à bord des panamax (du nom du canal centro-américain), jusqu'à 60.000 tonnes, In Vivo dispose d'installations dans l'estuaire, à Saint-Nazaire, aux portes du grand large.
Acteur majeur de l'exportation de céréales, In Vivo Grains gère douze silos en propre dont neuf en France, répondant à des normes européennes de 2002, étoffées et durcies à la suite des crises sanitaires des années 90. "En amont, la charte sécurité sanitaire suivie par les coopératives qui sont nos principaux fournisseurs constitue un premier verrou. Nous, en tant que négociant international, sommes le second verrou, encore plus poussé par son ampleur et les procédures suivies", détaille Klaus Lewinski.
Chaque année, environ un million de tonnes transitent par les silos de Nantes : blé principalement, mais aussi maïs, orge, tournesol qui arrivent jusqu'ici en camions ou par convois ferroviaires d'une vingtaine de wagons (1.300 tonnes environ). "Neuf fois sur dix, l'acheteur est un organisme d'État comme pour l'Algérie ou l'Égypte".

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