Délabré et endetté, le rail bulgare se cherche un avenir

Remettre sur les rails le train d'un dictateur déchu et s'accrocher à l'espoir d'un sauvetage par la Chine : la Bulgarie fait feu de tout bois pour tenter de ressusciter ses chemins de fer, parmi les plus vétustes de l'Union européenne.
La Bulgarie remet ponctuellement en service des trains historiques, à vocation touristique. Les chemins de fer bulgares (BDZ) s'offrent ainsi un peu de publicité et de trésorerie. Cette activité a rapporté 500.000 leva (250.000 euros) l'an dernier et le retour sur les rails du train personnel de l'ex-dictateur communiste Todor Jivkov est annoncé pour bientôt.
Mais ce gain est une goutte d'eau au regard de la dette colossale du rail bulgare en sous-investissement chronique depuis la chute du communisme en 1989. Et le quotidien des voyageurs n'a rien d'un voyage d'agrément. L'infrastructure obsolète limite à 55 km/h la vitesse moyenne sur rail, soit huit heures et demie, sans les retards, pour parcourir les 440 km entre Sofia et Varna, sur la mer Noire. Lorsque les intempéries s'y mettent, le voyage peut se transformer en odyssée : cet hiver, excédés par les retards, les passagers d'un train régional se sont mutinés, descendant sur les rails au péril de leur vie pour bloquer le passage d'un convoi plus rapide.

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