Des restructurations sont nécessaires dans la pétrochimie

Des restructurations sont encore nécessaires dans le secteur de la pétrochimie en France et en Europe, ont indiqué mardi 30 octobre les professionnels réunis dans le Syndicat de la chimie organique de base (Scob).
"Des restructurations ont déjà eu lieu, d'autres sont nécessaires", a expliqué Claude Lebeau, président du Scob, qui réunit les producteurs français d'éthylène, de propylène et d'autres molécules de base de la pétrochimie servant à la fabrication de plastiques. La production française s'est établie à 2,37 millions de tonnes d'éthylène en 2011, en hausse de 1,5 % par rapport à 2010, et à 1,89 Mt de propylène, en baisse de 1,9 %, rappelle le syndicat, mais a surtout connu "un fort ralentissement de la demande" à partir du second semestre 2011. Les professionnels estiment que les productions française et européenne ne retrouveront jamais les niveaux d'avant la crise de 2008-2009. "Les tonnes perdues au moment de la crise, nous ne les retrouverons pas", affirme M. Lebeau, soulignant que ces productions sont parties en Asie et au Moyen-Orient.
Les pétrochimistes français et européens sont handicapés par des débouchés en berne. Les trois principaux marchés pour les matières plastiques sont ceux de l'emballage, notamment alimentaire, qui se maintient à peu près, et de l'automobile et de la construction, complètement à l'arrêt, détaille le syndicat. La faible demande entraîne une sous-utilisation des capacités de production. "Nous avons une situation durable" où les taux d'utilisation "sont trop bas", constate M. Lebeau. Or, explique-t-il, les vapocraqueurs, installations qui transforment le naphta, un dérivé du pétrole, en éthylène, propylène et autres molécules, ont besoin, pour être rentable, de tourner au maximum de leur capacité. L'industrie est aussi fortement pénalisée par le renchérissement du cours du naphta, matière première de la pétrochimie en Europe, qui suit le cours du brut. Entre 2010 et 2011, le prix moyen du pétrole a augmenté de 33 %, celui du naphta de 25 %. Les pétrochimistes ne peuvent que partiellement répercuter ce renchérissement vers leur clients polyméristes, d'où une rentabilité dégradée.

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