Développer l'agriculture africaine grâce aux transports

Quelque 3,5 milliars de dollars seront investis cette année en Afrique sub-saharienne pour développer des infrastructures et soutenir l'agriculture.
Pour que l'Afrique puisse développer son agriculture, et donc assurer sa sécurité alimentaire, il est primordial d'améliorer les transports et l'accès au financement des paysans, assure Jean-Philippe Prosper de la Société financière internationale (SFI), co-directeur pour l'Afrique de cette branche de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé. "Aujourd'hui, les pertes sont immenses car les transports ne suivent pas, les endroits de stockage n'existent pas et les moyens énergétiques sont souvent insuffisants pour garantir que les produits puissent être conservés de manière convenable. Il n'est pas rare de voir des tas de mangues pourrir dans un champ faute de transports", ajoute-t-il.

Chemin de fer entre le Kenya et l'Ouganda

La SFI a décidé de mettre cette année les bouchées doubles sur l'Afrique sub-saharienne en y investissant 3,5 milliards de dollars, principalement pour des projets d'infrastructures.Trente pays bénéficieront de ces investissements, avec un effort conséquent sur la première économie de l'Afrique de l'Est, le Kenya. Plus de 600 millions de dollars seront consacrés par la SFI à quatre projets différents et notamment la ligne de chemin de fer entre le Kenya et l'Ouganda.
Autre priorité : le financement des agriculteurs car, "pour produire davantage, l'Afrique doit cultiver des surfaces plus grandes et donc passer à une agriculture plus mécanisée, mais cela nécessite des moyens", selon M. Prosper. "Étant donné que les banques sont frileuses pour prêter aux agriculteurs, nous développons un programme d'assurance pour leur permettre de s'endetter".
Ce Programme mondial de crédit-stockage, mécanisme de partage des risques, existe depuis 2010 et vient d'être étendu à d'autres pays africains. Il fournira 100 millions de dollars pour une période pouvant aller jusqu'à trois ans pour répondre aux besoins de financement d'entreprises agricoles. En 2014, cela pourrait concerner plus de 200.000 agriculteurs des pays émergents. Cette aide va permettre d'accroître la production de produits pour l'export - noix de cajou, cacao et café - pour favoriser le commerce et le développement économique de pays tels le Burundi ou l'Ouganda.

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