Dieppe : explosion des trafics liés à l’éolien

Avec l’indéfectible soutien du syndicat mixte piloté par la région Normandie (SMPD), le port de Dieppe continue d’enregistrer de bons résultats, tant au niveau de la ligne transmanche, en léger recul toutefois, que dans les bassins intérieurs où les importations de pales d’éoliennes explosent.
À la fin du mois de juillet, le trafic global du port de Dieppe affiche une légère érosion de 8,6 % à 1,079 million de tonnes. Ce léger recul d’environ 100.000 tonnes trouve son origine du côté de la ligne transmanche qui après sept mois perd 6,9 % du côté du fret (851.000 tonnes) embarqué et 6,3 % du côté des passagers transportés (201.444).
Pas de quoi inquiéter le conseil départemental de Seine-Maritime (CD76) qui pilote le syndicat mixte (SMPAM) qui gère la ligne vers Newhaven ni DFDS Seaways, la compagnie danoise qui l’opère depuis cinq ans. Cet attelage devrait être reconduit à partir du premier janvier prochain avec un nouveau montage juridique qui ne devrait pas être trop éloigné d’une délégation de service public (DSP), comme c’était le cas depuis dix ans. "Les résultats enregistrés depuis que les rotations sont passées à trois par jour ont démontré qu’il fallait pérenniser la ligne", martèle Pascal Martin, président du CD76 et du SMPAM.
Au-delà du petit tassement constaté sur le transmanche, un autre trafic historique dans le port de Dieppe baisse nettement cette année. Il s’agit de l’usine Saipol qui n’a exporté à fin juillet que 8.500 tonnes de tourteaux de colza (44.300 en 2016) et 20.500 tonnes d’huiles (28.500 l’an dernier). Les autres trafics du port sont plutôt stables à l’image des entrées de granulats marins pour Eurovia dans l’avant-port (161.300 tonnes) ou encore des exportations de ferrailles.
Mais s’il est un trafic qui explose en 2017 c’est bien celui des importations de pales d’éoliennes terrestres. Une grande partie des projets nationaux au nord de la Loire passent par Dieppe en raison de la flexibilité du port et de la facilité d’accueil des convois exceptionnels, à la différence par exemple du voisin rouennais pénalisé sur ce dernier point.

Une valeur ajoutée pour le port

À la fin du mois de juillet, ce trafic avait plus que doublé avec 35 escales contre 16 à la même époque en 2016 et 33.100 tonnes contre 17.425 l’an dernier. Ces trafics devraient rester à un niveau élevé pendant encore quelque temps, la maintenance prenant le relais des installations au fil des années. Ils sont générateurs de valeur ajoutée pour le port mais, revers de la médaille, demandent beaucoup d’espaces.

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