Embargo russe : le secteur du lait le plus touché

Avec l'embargo russe sur les produits alimentaires, les agriculteurs occidentaux pouvaient craindre un engorgement des marchés. Un mois après et avant une réunion au sommet sur le sujet à Bruxelles vendredi 5 septembre, l'effet ne se fait pas vraiment sentir, sauf sur le lait.
Avant l'embargo, les pays de l'UE exportaient plus de 250.000 tonnes de fromage de type Edam vers la Russie. Une partie du lait qui servait à la fabrication de ces fromages a été détournée vers des denrées qui se conservent mieux comme la poudre de lait ou le beurre, raconte Gérard Calbrix, directeur des affaires économiques à l'Atla, association française de la transformation laitière. Résultat : les cours s'effondrent. En France, la tonne de poudre de lait écrémé se vend 2.400 euros, contre 2.880 début août et celle de beurre 3.260 euros, contre 3.600 euros il y a un mois.

Pomme : le pire est à venir

Sur les fruits et légumes, l'embargo plombe un peu plus un marché européen déjà déprimé par des récoltes abondantes et une consommation morose. Et c'est la pomme, un des fruits les plus consommés au monde, qui cristallise le plus d'inquiétudes. La saison ne s'annonçait déjà pas fameuse avec une récolte abondante de 12 millions de tonnes en Europe, contre 11 millions l'an dernier. Les prix sont en conséquence orientés à la baisse. L'embargo pourrait accentuer la chute des prix car la Pologne exportait habituellement 500.000 tonnes vers la Russie. Cette production ne trouvant plus preneur risque d'engorger le continent.
Après l'annonce de l'embargo, les cours du numéro un du saumon, le norvégien Marine Harvest, avait chuté de plus de 8 %. Un mois plus tard, les esprits se sont apaisés. Certes le prix du saumon a baissé depuis l'annonce des sanctions russes, passant de 40 couronnes (environ 5 euros) le kilo à 32 couronnes. Mais c'est la période où les poissons sont arrivés à maturité, et l'afflux de marchandises pèse sur les prix. Et puis surtout le marché semble se rééquilibrer tout seul, note François Perrone, chef des opérations du marché spécialisé Fish Pool. Pour le poulet, un porte-parole du Conseil américain du poulet (Chicken National Council) n'observe pour l'instant "pas vraiment d'impact" non plus.

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