MoryGlobal, Gefco, Intermarché : en moins d'un mois, plus de 3.000 suppressions d'emplois ont été annoncées dans le transport routier de marchandises, victime d'une "guerre des prix" sur fond de "dumping social" européen, selon les représentants du secteur, qui redoutent d'autres faillites, en particulier chez les sous-traitants.
Trois de chute Jeudi 16 avril, la filiale logistique du groupe de distribution Intermarché a annoncé la fermeture de six de ses 38 bases d'ici 2018, dans le cadre d'un plan de restructuration entamé en 2012. Les syndicats estiment que plus de 600 emplois sont menacés par cette nouvelle réorganisation, chiffre que conteste la direction. Mercredi 15 avril, le groupe Gefco a indiqué qu'il étudiait la suppression de 500 postes en France, soit plus de 10 % de ses effectifs dans l'Hexagone, pour réduire ses coûts, sans toutefois fermer d'agence. Fin mars, MoryGlobal a été placé en liquidation judiciaire, entraînant le licenciement des 2.150 salariés de l'entreprise, un an seulement après avoir sa création sur les décombres de la société Mory Ducros, elle-même liquidée début 2014 au prix de 2.800 licenciements.
"Dumping" et "guerre des prix"
Le transport routier de marchandises en France est soumis à "une tension économique extrême" du fait du "dumping social" pratiqué par les entreprises d'Europe de l'Est, en particulier de Pologne, explique Gilles Mathelié-Guillet, délégué général de l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE). Les fédérations patronales dénoncent depuis longtemps une "concurrence déloyale" sur le cabotage, qui autorise depuis 2009 un transporteur européen à effectuer au maximum trois livraisons en sept jours dans un autre pays.
"Dumping" et "guerre des prix"
Le transport routier de marchandises en France est soumis à "une tension économique extrême" du fait du "dumping social" pratiqué par les entreprises d'Europe de l'Est, en particulier de Pologne, explique Gilles Mathelié-Guillet, délégué général de l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE). Les fédérations patronales dénoncent depuis longtemps une "concurrence déloyale" sur le cabotage, qui autorise depuis 2009 un transporteur européen à effectuer au maximum trois livraisons en sept jours dans un autre pays.