Emirates réfute une nouvelle fois les accusations de subventions

Le directeur général d'Emirates France a fermement contesté vendredi 6 mars le fait que sa compagnie serait subventionnée par son gouvernement de tutelle au lendemain de nouvelles accusations émanant cette fois de compagnies américaines. "Emirates n'est pas une compagnie subventionnée", a déclaré Thierry de Bailleul. "J'invite tous ceux qui pensent le contraire à venir voir nos comptes qui sont audités par le cabinet d'expertises PWC (Price Waterhouse Coopers) depuis vingt ans", a-t-il ajouté. Trois compagnies aériennes américaines ont accusé jeudi 5 mars leurs concurrentes du Golfe d'avoir reçu au total 42 milliards de dollars de subventions de la part de leurs gouvernements de tutelle et demandé aux autorités américaines des mesures de protection. Ces trois compagnies sont American Airlines, Delta Air Lines et United Airlines qui se sont associées pour l'occasion à plusieurs organisations représentant les pilotes et les personnels navigants. Avant elles, les compagnies européennes, à l'instar de la française Air France et de l'allemande Lufthansa, estiment elles aussi que les compagnies du Golfe bénéficient d'aides assimilables à des subventions d'État. Elles dénoncent depuis plusieurs années une concurrence déloyale. "Nous avons payé 1,6 milliard de dollars de dividendes aux actionnaires ces trois dernières années", a indiqué Thierry de Bailleul. "Cessons de dire qu'Emirates est subventionnée".
"Il y a peut-être d'autres compagnies dans le secteur qui sont subventionnées, je n'en sais rien, mais pour ce qui concerne Emirates, je peux vous garantir que non seulement elle n'est pas subventionnée mais elle produit des richesses en Europe", a-t-il ajouté, estimant à 80.000 les emplois directs ou indirects liés à la présence de la compagnie de Dubaï sur le Vieux Continent. "Contrairement à ce que disent certains membres du gouvernement, nous ne sommes pas des prédateurs mais, au contraire, apporteurs de richesse et apporteurs d'affaires", a-t-il insisté. Et il a une nouvelle fois regretté le refus de se voir accorder de nouveaux droits de trafic en dépit de la demande. "Emirates achète en France 437 millions de biens et services, dont des millésimes entiers de Dom Pérignon", a-t-il enfin fait valoir.

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