Eolien offshore : le port, terre d'accueil d'une nouvelle filière

La Normandie se tourne vers l’éolien offshore. Outre Cherbourg et Fécamp, la nouvelle filière concerne le port du Havre où Areva et Alstom-EDF s’apprêtent à installer plusieurs usines et un site d’assemblage de nacelles.
"La construction des usines d’Areva constitue le plus grand projet d’investissement industriel français depuis l’usine Toyota à Valenciennes en 2001, rappelle Gérard Mercher, directeur général du Havre Développement porteur du projet éolien : 2.000 emplois directs et autant d’emplois indirects avaient été créés". Areva évalue aussi à 2.000 le nombre d’emplois concernés par le projet. De son côté, le consortium EDF-Alstom estime à 800 les emplois directs générés autour de sa future usine havraise de fabrication de fondations.
Pour M. Mercher, la création de cette filière que les pouvoirs publics inscrivent dans la durée a de bonnes raisons de retenir l’attention de certains secteurs économiques. Parmi eux figurent les entreprises de transport : "Une turbine d’éolienne est constituée d’environ 350 composants, explique M. Mercher. La coque, la boîte de vitesse et le retors seront usinés au Havre, mais d’autres composants seront acheminés des quatre coins de Normandie et de France". À ses yeux, l’activité "Colis exceptionnels" (par voies terrestre, ferroviaire et fluviale) pourrait également profiter de cette nouvelle industrie : "Les fondations de béton qui seront produites au Havre pèsent jusqu’à 7.000 tonnes et les pales mesurent 80 m de long : Le Havre dispose d’infrastructures capables d’offrir des solutions pertinentes pour optimiser ces transits". La filière devrait par ailleurs être génératrice d’activités pour les opérateurs maritimes de barges et d’unités spécialisées dans la pose d’éoliennes et le transport des équipes de maintenance.

Prudence affichée

"Tous les métiers de la logistique seront impliqués, poursuit M. Mercher, et en ce domaine, Le Havre a les compétences qui répondront aux attentes des sites de production". Du côté des commissionnaires en douane et de transport ainsi que des consignataires portuaires, on affiche une certaine prudence : "L’implantation de la filière éolienne nous intéresse et nous y participerons, note Jean-Louis Le Yondre, président du Syndicat des transitaires du Havre (STH), mais à ce jour nous manquons d’éléments pour planifier un total business plan". Bernard Cazuel, président du Groupement havrais des armateurs et agents maritimes (Ghaam), se réjouit pour sa part de "cette bonne nouvelle génératrice d’emplois au Havre, qui permet de réaffecter des terrains portuaires à des activités pérennes".

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