États généraux des douaniers sur l'avenir de la profession

Les syndicats de douaniers ont organisé mercredi 18 septembre des États généraux pour discuter de l'avenir de leur métier, qu'ils disent avoir de plus en plus de mal à exercer dans un contexte de "baisses constantes d'effectifs" et de "coupes budgétaires", a-t-on appris auprès des syndicats. La réunion, organisée par la CFDT, CFTC, CGT, FO, Solidaires et Unsa au palais d'Iéna à Paris, s'est tenue en présence de 200 à 300 personnes, ont indiqué Philippe Bock (Solidaires) et Vincent Thomazo (Unsa).
Avant ces rencontres, les organisations syndicales avaient expliqué que "les baisses constantes d'effectifs et les coupes budgétaires ne permettent plus aux douaniers d'exercer, avec efficacité, les missions qui leur sont confiées". Elles estiment que "le seuil de rupture est atteint" et jugent que "la sécurité des consommateurs, les recettes fiscales, les entreprises victimes du dumping social, économique ou écologique, sont directement impactées par cette situation". "L'objectif était de mettre en contact les douaniers et toutes les parties prenantes à leurs différentes missions, notamment les élus, entreprises ou associations, pour que tous ceux qui ont besoin de nous fassent passer le message qu'il nous faut des moyens", a expliqué Vincent Thomazo.
Selon Philippe Bock, ces États généraux visent aussi à créer un "contre-feu" aux projets de l'administration qui conduiraient à faire des douanes une "administration d'accompagnement et de service". Les douaniers, a-t-il expliqué, craignent de passer "plus de temps à aider les grandes entreprises à faire des formalités que sur la route ou à contrôler des conteneurs dans les ports". Selon Diego Rizzo, secrétaire général CFDT-douanes, les orientations stratégiques jusqu'en 2018 posent problème aux douaniers "par rapport au cœur du métier". "Le problème c'est qu'en facilitant les flux de marchandise et en réduisant à néant les contrôles, on va aboutir à n'avoir que l'accompagnement des entreprises, ce qui remet en cause l'existence même de la douane", dit-il. Pour Philippe Bock, exercer ce métier, pourtant "stratégique dans le contexte actuel", devient "de plus en plus difficile", avec des effectifs en baisse, alors que dans le même temps, "le fret et les mouvements passagers et marchands ont explosé". Sachant par exemple que "2,6 millions de conteneurs transitent au Havre chaque année", les douaniers "font pâle figure à côté", ajoute Philippe Bock. Selon les syndicats, l'Hexagone compte quelque 16.500 douaniers aujourd'hui contre environ 22.000 il y a dix ans.

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