La Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR) a estimé que la mesure de circulation alternée mise en œuvre lundi 17 mars en Île-de-France, mesure anti-pollution inédite depuis 1997, était "stigmatisante" pour le transport routier. Sauf dérogations, seules les voitures et motos dotées de plaques impaires étaient autorisées à circuler dans la capitale et les vingt-deux communes limitrophes. "Si l'impact de ces mesures sur la qualité de l'air devrait être relatif, l'impact économique sur les entreprises de transport, notamment d'Île-de-France, est important tant en termes de perte de chiffres d'affaires que de désorganisation des plans de transport", a déploré la FNTR. Cette mesure, "stigmatisante pour le transport routier", pénalise autant les entreprises qui ont investi dans du matériel performant d'un point de vue environnemental que les autres, a-t-elle relevé, rappelant que les normes européennes ont permis de réduire les gaz polluants du secteur de plus de 80 % en vingt ans. La fédération a émis plusieurs critiques à l'encontre de cette mesure "brutale" qui a donné à peine vingt-quatre heures aux entreprises pour se préparer. Elle a également déploré une "absence d'anticipation, alors que le phénomène de pollution est identifié depuis près d'une semaine". Ce qui n'a pas permis d'informer correctement les entreprises, et a entraîné une "désorganisation conséquente ce lundi". Enfin, la FNTR a relevé un "défaut de pragmatisme". "Si la liste des dérogations permet d'assurer une certaine activité économique, elle devrait néanmoins être révisée au terme de l'épisode d'aujourd'hui et du retour d'expérience des entreprises", a-t-elle plaidé.
Transport routier
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