Port départemental, Fécamp ne pourra jamais accueillir de porte-conteneurs mais continue de tirer son épingle du jeu, avec des trafics de niche marqués cette année d’une grande stabilité.
Après un bon mois d’août qui a vu dix navires escaler dans le port cauchois (dont six de pâte à papier), son trafic global, avitaillement compris, s’établit à 170.500 tonnes en très léger repli de 1,2 %. Pour leur part, les exportations progressent de 1,5 %. Aux côtés des sorties de panneaux de particules produits par l’usine Linex et destinés au Royaume-Uni, on peut relever un peu d’export de bois sciés vers l’Irlande. Toutefois, l’essentiel des trafics fécampois concernent l’import qui s’affiche fin août à 136.700 tonnes (+ 0,3 %). Les pâtes à papier importées de Tunadal (Suède) ou Flushing (Angleterre) confirment leur inexorable montée en puissance. Elles alimentent une papeterie du groupe suédois SCA située dans la Sarthe. Fin août, 71.800 tonnes ont déjà été déchargées, soit une nouvelle progression de 13,6 %. Ce trafic, timidement initié en 2009, est désormais le premier du port. C’était le cas auparavant des entrées de granulats marins pour le compte du négociant Sodégraves ou de Ballastières Mercier (groupe Lhotellier) qui représentaient la moitié, voire plus, des trafics traités à Fécamp. Mais la reprise du BTP, avérée au plan national, n’a pas eu d’écho localement. Après huit mois, seulement 34.200 tonnes de graves de mer ont été déchargées (- 36,7 %) dans l’arrière-port. Par ailleurs, 2017 a vu le retour des entrées de bois sciés en provenance de Finlande (8.900 tonnes). Ils avaient pratiquement disparu l’an dernier. On note également un doublement des arrivées d’huiles en provenance de Mauritanie pour le groupe fécampois Solvéa qui projette toujours d’augmenter ses capacités de stockage sur le port. Enfin, les entrées de néphéline restent très stables à 13.700 tonnes fin août.
