Fin des travaux du Giec à Yokohama

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) a conclu dimanche 30 mars à Yokohama, près de Tokyo, une réunion de six jours sur l'état climatique de la planète et surtout ses conséquences inquiétantes. Pénurie alimentaire, risque de conflit accru, inondations figurent parmi les conclusions de cinquième rapport du Giec sur lequel ont planché environ 500 scientifiques et responsables gouvernementaux. Ce document intitulé "Changement climatique 2014 : impacts, adaptation et vulnérabilité" a été rendu public lundi 31 mars. Alors que la planète est sur une dangereuse trajectoire conduisant à une hausse moyenne de 4 °C à l'horizon 2100, par rapport à l'ère pré-industrielle, ces aspects seront détaillés dans ce second volet du rapport 2013-2014 du Giec. Selon une version non définitive de ce document, la liste des effets dramatiques du réchauffement est longue : aggravation des événements météorologiques extrêmes, déclin de la survie des espèces animales et végétales, rendements agricoles modifiés, évolution des maladies, déplacements massifs de populations. Néanmoins, les experts du Giec estiment qu'il est encore temps d'éviter ce scénario catastrophe pour la planète si des décisions courageuses sont prises rapidement. "Cette réunion est d'une énorme importance. Ce rapport va élargir notre compréhension des questions liées à l'impact du changement climatique", avait déclaré à l'ouverture des débats Rajendra Kumar Pachauri, le président du Giec depuis 2002. "Je pense que cette réunion a été très constructive, et que les gouvernants ont maintenant compris pourquoi les auteurs de ce rapport ont agi de la façon dont ils l'ont fait", a déclaré dimanche 30 mars Maarten van Aalst, directeur du centre climatique de la Croix rouge et du Croissant rouge, et l'un des auteurs du rapport.
L'objectif de la communauté internationale est de parvenir, lors de la Conférence des Nations unies de 2015 à Paris, à un accord mondial et contraignant pour contenir le réchauffement à 2 °C à l'horizon 2100 par rapport à l'ère pré-industrielle, seuil au-delà duquel les scientifiques prévoient des conséquences dramatiques inévitables. Cet objectif s'annonce très ardu : les émissions de GES - pour les trois quarts dues aux énergies fossiles - continuent à augmenter alors qu'il faudrait qu'elles amorcent une décrue pour espérer ne pas dépasser les 2 °C. Le troisième et dernier volume du nouveau rapport du Giec, consacré à l'atténuation du réchauffement climatique, sera publié en avril à Berlin.

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