Fixer un cap à la politique fluviale de la France

Lors de sa dernière intervention en tant que président du Comité Provoideau, Jean-François Dalaise appelle les pouvoirs publics à donner un sens à la politique des transports, fluviale en particulier. Mesures immédiates pour répondre à la crise que traverse la filière et calendrier réaliste pour l'aménagement ainsi que l'entretien du réseau sont deux piliers de cette feuille de route attendue.
S'interrogeant sur l'avenir des orientations fixées lors du Grenelle de l'environnement, Jean-François Dalaise insiste sur la nécessité "de sanctuariser ses acquis et ses objectifs" à travers plusieurs mesures. Trois sont jugées "urgentes" dont "la mutualisation des Terminal Handling Charges dans les ports français, et le rétablissement du montant de l'aide à la pince tel qu'il devait s'appliquer en 2013".
Sur un autre registre, Provoideau rappelle l'engagement financier jusqu'à 40 % de l'Europe au projet Seine-Nord Europe "pour autant que l'État français sollicite officiellement la Commission sur la base d'engagements fermes quant à sa réalisation et à son calendrier". Sans oublier d'autres opérations ayant vocation à bénéficier aussi de financements communautaires dont "les dessertes fluviales des ports maritimes, les goulets d'étranglement et prolongements nationaux des liaisons européennes, et l'équipement des ports intérieurs". Dans ce cadre, le comité propose de "resserrer le champ des priorités, achever les "coups partis" selon un calendrier annoncé et respecté, et privilégier les opérations les mieux à même et dans les délais les plus courts à soutenir et à développer l'industrie fluviale".

Dessertes des ports maritimes

Sur cette base, "l'entretien d'un réseau réduit selon une classification de ses usages reconnus comme prioritaires" est défendu. Soit "les voies à grand gabarit, de rabattement à forts trafics, et les liaisons interbassins au gabarit Freycinet les plus fréquentées". Avec les CPER 2014-2020 comme outils, la desserte fluviale des ports maritimes est privilégiée. "Si la desserte directe de Fos 2XL est en passe d'être débloquée, notre comité émet les plus grands doutes sur la capacité du chantier multimodal à réduire pour le fluvial les coûts actuels de manutention" au Havre. Aussi, Jean-François Dalaise demande-t-il "l'achèvement d'ici l'automne prochain des études techniques en cours sur la chatière" de même que "l'engagement sur la même période de réflexions et négociations pour bâtir la maquette de financement du projet" estimé à 100 millions d'euros.

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