Forte hausse des exportations françaises de céréales

Les exportations françaises de céréales terminent la campagne en pleine forme après des débuts laborieux, mais le stock de blé restant devrait tout de même être historiquement lourd, selon les prévisions publiées par FranceAgriMer.
Le 9 juin, l'établissement public a revu à la hausse ses prévisions d'exportations de blé vers les pays tiers (hors UE), à 12,4 millions de tonnes, contre 12 millions prévus le mois précédent. Si cet objectif se concrétise au 30 juin, date de fin de la campagne, cela représentera une hausse de 10 % des exportations françaises vers ces pays.
Ces ventes sont tirées par l'Algérie, traditionnellement premier client de la France pour le blé, avec 4,2 millions de tonnes achetées du 1er juillet au 30 mai, soit deux-tiers de plus que l'année précédente, marquée par des problèmes de qualité du blé français.
Le Maroc, dont la récolte a souffert d'une grave sécheresse, a passé des commandes massives de blé français au printemps. Il cumule désormais 2,4 millions de tonnes de blé d'importations, soit le double de l'an dernier.
Grâce à la compétitivité de son blé, la France a également raflé des marchés en mai-juin vers "des destinations non-traditionnelles", comme le Mexique, la Thaïlande et la Corée du Sud, a expliqué Olivia Le Lamer, chef de l'unité grandes cultures de FranceAgriMer. Les exportations de blé vers l'Union européenne ont également été revues en hausse de 250.000 tonnes, à 7,5 millions de tonnes.
Les ventes d'orge hors UE sont elles aussi en hausse d'un tiers sur un an, à 4,6 millions de tonnes exportées au 6 juin. Une performance largement due au Maroc qui a acheté quatre fois plus d'orge que l'an dernier. Malgré cette accélération des exportations, le stock de blé devrait être historiquement lourd à la fin de la campagne au 30 juin. FranceAgriMer table désormais sur environ 6,1 millions de tonnes, du jamais vu depuis près de vingt ans.
Ce niveau s'explique par l'ampleur de la récolte 2015, qui avait atteint le niveau record de 41 Mt, mais aussi par la réticence des agriculteurs à mettre leur moisson sur le marché pendant plusieurs mois, dans l'espoir que les prix très bas finissent par remonter.

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