Frédéric Cuvillier part faute d'un ministère des Transports

Frédéric Cuvillier, secrétaire d’État aux Transports sortant, a expliqué mercredi 27 août quitter le gouvernement faute d'avoir obtenu le retour d'un vrai ministère des Transports, mais refusé d'être associé au trio des ministres frondeurs mené par Arnaud Montebourg.
A l'issue de la passation de pouvoirs avec son successeur Alain Vidalies, Frédéric Cuvillier a indiqué avoir réclamé, en vain, un ministère fonctionnant sans tutelle et avec plus de moyens. "Ce n'est pas ma volonté de partir", a-t-il commenté, disant avoir pris sa décision à contrecœur. "L’État stratège se traduit par des financements", a-t-il poursuivi. "On essaie de lancer des chantiers, on en abandonne d'autres, les infrastructures sont un vrai enjeu d'emplois. Je suis redevable d'un bilan, et je ne veux pas assumer un bilan qui serait contraint faute de moyens".

Le ministère de l’Écologie n'est pas un cadre idéal

Le maire de Boulogne-sur-Mer, un soutien de longue date de François Hollande, a critiqué la tutelle actuelle du secteur, réduit depuis avril à un secrétariat d’État sous l'égide du ministère de l’Écologie dirigé par Ségolène Royal. "Ce n'est pas un cadre idéal, l'écologie se décline dans tous les secteurs, pourquoi y met-on les Transports ?", a-t-il regretté, plaidant pour le retour d'un grand ministère de l’Équipement.
Néanmoins, Frédéric Cuvillier a nié être sur la ligne des anciens ministres frondeurs, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti. "L'inflexion trouvée par le gouvernement les derniers mois ne nécessitait pas la mise en scène de cette terrible fête de la Rose d'Arnaud Montebourg. Les positions n'étaient pas si éloignées", a-t-il commenté. "Je ne suis pas sur la ligne des frondeurs. Je pense qu'ils donnent une image qui n'est pas juste de la politique gouvernementale", a-t-il poursuivi.
L'ancien secrétaire d’État, qui a mené la réforme ferroviaire promulguée début août après d'importants mouvements sociaux en juin, indique qu'il restera actif dans sa région, le Pas-de-Calais, et qu'il se tiendra à disposition de son successeur Alain Vidalies. "Il aura besoin d'aide. Quand on est ministre, on aime bien que des choses soient dites, surtout les choses qu'on n'aime pas dire", a-t-il remarqué.

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