Frédéric Cuvillier veut de la cohérence dans les projets LGV

Le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, a estimé jeudi 20 juin qu'il fallait ramener "de la cohérence" dans les grands projets d'infrastructures de transport comme les lignes à grande vitesse, quelques jours avant un rapport appelant au report de plusieurs LGV. "Nous souhaitons avoir des choix de cohérence sur la modernisation des infrastructures, et non une simple liste d'infrastructures. Il ne s'agit pas que chacun revendique son autoroute, sa LGV ou son TER", a expliqué le ministre, lors d'une audition dans le cadre du débat national sur la transition énergétique.
Une commission présidée par le député-maire de Caen, Philippe Duron, doit lui remettre le 27 juin des propositions sur les grands projets ferroviaires et routiers en France. Des sources concordantes ont indiqué mercredi 19 juin qu'elle allait proposer de reporter la construction de plusieurs LGV au-delà de 2030. Ce rapport, qui doit hiérarchiser les 70 projets retenus en 2007 au regard des contraintes budgétaires, ne retient selon ces sources qu'une seule LGV entre Bordeaux et Toulouse à l'horizon 2030 et privilégie la desserte de proximité par rapport à la grande vitesse.
Philippe Duron, auditionné juste après le ministre, a refusé de confirmer ces informations, mais a néanmoins fait des commentaires allant dans le sens d'un report de certaines lignes. "Pour beaucoup de territoires, la grande vitesse n'est pas forcément le moyen le plus adapté aux besoins de la population et de la nation" et "le coût économique et social de la LGV peut ne pas être pertinent", a-t-il ainsi prévenu, citant l'exemple de la ligne à grande vitesse Paris-Le Havre qui avait été défendue par l'ancien président Nicolas Sarkozy. "La commission ne rejette pas la LGV mais elle veut que cet outil soit utilisé de manière pertinente", a-t-il encore dit, ajoutant qu'au vu d'une série de critères très sérieux, "certains projets, parce qu'ils sont moins pertinents, nous semblent relever d'une temporalité au-delà" de 2030, sans les détailler.
Des élus alsaciens, "scandalisés" et "outrés" par la proposition de reporter après 2030 des projets de lignes à grande vitesse, dont la LGV Rhin-Rhône, vont écrire à François Hollande pour tenter d'infléchir son arbitrage, a indiqué Jean-Marie Bockel, sénateur et président de l'agglomération de Mulhouse.

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