Frédéric Cuvillier veut une approche globale

Le nouveau ministre français délégués aux Transports et à l’Économie maritime, Frédéric Cuvillier, souhaite s'inscrire en rupture avec son prédécesseur, prônant une politique globale des transports plutôt qu'un morcellement de dossiers aussi complexes que nombreux.
"Je n'ai pas envie de morceler la politique des transports. Tout a des conséquences sur tout", déclare Frédéric Cuvillier, 43 ans. Ce dernier a succédé à Thierry Mariani au portefeuille des Transports, aujourd'hui élargi à l’Économie maritime. "Il faut regarder les choses selon une méthode et une démarche qui ont beaucoup manqué jusqu'à présent", affirme le ministre délégué qui entend traiter les problématiques de façon transversale, en concertation avec les ministères concernés. "C'est vrai pour le Grenelle de l'environnement, pour le Grenelle de la mer, pour le Snit (Schéma national d'infrastructures de transport), la démarche qui consiste à tout mettre sur la table sans disposer d'un mode d'emploi pose un véritable problème", juge-t-il, se référant à l'action de ses prédécesseurs.
Le nouveau ministre donne l'exemple d'un Meccano dont on disposerait de toutes les pièces sans savoir comment les assembler. Selon lui, "cela ne clarifie pas des stratégies, des choix, des orientations, des politiques et ne permet pas de déterminer des critères d'efficacité". Il pose comme postulat à son action "un devoir absolu d'efficacité de l'utilisation de l'argent public", énumérant une série de critères qu'il juge incontournables : l'efficacité, la qualité de services, l'aménagement du territoire, la protection de l'environnement ou encore l'emploi. Il reconnaît que la tâche est immense avec un "nombre incommensurable de dossiers" qui attendent des décisions rapides dans l'aérien, le ferroviaire ou le transport routier.
Il souhaite aussi ne communiquer que "lorsque cela est nécessaire". "Je ne veux pas de surmédiatisation", dit-il. Sur un des dossiers les plus brûlants, l'avenir incertain d'Air France et de ses 53.000 salariés, Frédéric Cuvillier s'est d'ores et déjà prononcé contre des départs contraints au lendemain de l'annonce par la compagnie d'un sureffectif. "Air France (dont l’État est actionnaire à 15 %) est dans une situation délicate. Le projet, qui comprend (notamment) la diminution de 2 milliards de l'endettement, doit se faire à partir d'une stratégie d'entreprise, et pas simplement avec le social comme variable d'ajustement", estime-t-il. M. Cuvillier a assuré néanmoins qu'il ne se substituera pas aux discussions.

Actualité

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15