GNTC : 70 ans, l'âge pour le rail-route de voler de ses propres ailes ?

Face au Groupement national des transports combinés qui célébrait ses 70 ans le 3 juin à Paris, Alain Vidalies a invité ses membres à trouver les voies de la rentabilité sans aide publique. Autoroute ferroviaire, tarif et fiabilité des sillons, aide à la pince, statut social... les interventions de Delphine André, la présidente du GNTC, puis du secrétaire d'État ont abordé les dossiers en cours avec franchise.
Bien que représentant l'ensemble des techniques combinées ferroviaires et fluviales en France, le GNTC ne cache pas sa satisfaction suite à l'annonce par le gouvernement de l'abandon de l'autoroute ferroviaire atlantique (AFA). Un projet qualifié de "coûteux et dispendieux" par Delphine André. Sur l'axe Dourges-Tarnos, le groupement s'engage par la voix de sa présidente "à faire circuler 200.000 UTI d'ici 2020", soit le double de trafic promis par l'autoroute ferroviaire. Abondant dans le discours public devenu fréquent en matière d'infrastructures, "il nous faut apprendre à faire avec ce que nous avons, à faire aussi bien pour moins cher". Face à cette position tranchée, motivée sans doute par le fait que le groupe Charles André dirigé par Delphine André compte Novatrans en difficulté parmi ses filiales, Alain Vidalies a souhaité préciser la décision des pouvoirs publics. "Le transport combiné n'est pas la seule solution pour faire passer les camions de la route au ferroviaire, et il ne sert à rien d'opposer une technique à l'autre. Les autoroutes ferroviaires restent pertinentes, notamment pour les nombreuses entreprises de transport qui n'ont pas fait le choix, et qui ne feront pas avant de nombreuses années sans doute, de la caisse mobile", explique le secrétaire d'Etat. Sur l'AFA en particulier, "si le projet de concession a été stoppé, c'est pour des raisons liées à ce projet précis avec un risque pour les pouvoirs publics de 175 millions d'euros. L'objectif de disposer de services d'autoroutes ferroviaires demeure".

Refondre les organisations

Cette parenthèse refermée, le GNTC salue aussi la décision du gouvernement d'octroyer en faveur du combiné d'une enveloppe financière supplémentaire de 30 millions d'euros pour la période 2015-2017 dans le cadre du fonds de transition énergétique. Dans l'immédiat toutefois, sa présidente appelle les pouvoirs publics "à déterminer et à verser aux opérateurs le montant de l'aide à la pince pour 2014". Un sujet sensible puisqu'en 2013, cette aide a subi un coup de rabot de 30 %, passant de 15 à 10 euros environ. Le montant pour 2014 demeure une inconnue... avant un retour escompté autour de 15 euros cette année grâce au versement du fonds de transition énergétique.

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