GPMM à Lyon : "un port fiable architecte de solutions logistiques"

"Le GPMM est l’un des ports les plus fiables d’Europe". Cette phrase a été martelée inlassablement lors de la récente venue, à la CCI Auvergne-Rhône-Alpes, d’une délégation de l'établissement phocéen conduite par Christine Cabau-Woehrel, présidente du directoire du port de Marseille, Jean-Luc Chauvin, président de la CCIMP et Hervé Balladur, président de Via Marseille-Fos. Les atouts sudistes doivent être rappelés car le passé est tenace.
"J’ai tout connu à Marseille !", se souvient Yves Chavent, de LCI-Clasquin. "Aujourd’hui le port fonctionne très bien mais dans l’esprit de nos clients il est encore difficile de leur faire oublier les années noires", estime ce vice-président de la CCI Lyon métropole-Saint-Étienne-Roanne, spécialiste du Maghreb et de la Turquie. À cet effet, s’il se réjouit d’apprendre le lancement de la liaison ro-ro Marseille-Tanger, attendue depuis longtemps, il regrette l’arrêt de l’autoroute de la mer sur la Turquie récupérée par Toulon : "Il faut des autoroutes de la mer car les clients demandent des fréquences, des délais et le respect de ces délais surtout quand on sait ce que peut coûter un jour d’arrêt dans certaines entreprises !"

50 % du trafic maritime d'Auvergne Rhône-Alpes passent par Marseille

"50 % du trafic maritime d'Auvergne Rhône-Alpes passent par Marseille. Il faut augmenter ce pourcentage", lance Jean-Luc Chauvin. Selon lui, "Marseille est aux portes du Maghreb et de l'Afrique, qui tirera la croissance dans les années à venir".
"Il y a 550 millions de francophones à  nos portes, ne l’oublions pas", précise François Turcas, président de la CPME Rhône-Alpes (13 % des exportations françaises) qui a récemment visité le GPMM et découvert un outil de travail en bon ordre de marche économique et aussi de plus en plus écologique.
"Un port que nous voulons architecte de solutions logistiques", complète Christine Cabau-Woehrel avant d’énumérer les trafics en hausse, encourageants, hormis pour les hydrocarbures qui nécessitent de trouver de nouvelles diversifications.
Mais la batellerie fait grise mine sur le bassin Rhône-Saône où les baisses de trafics s’accumulent. "24.000 tonnes de cale sont parties dans le Nord récemment", observe Pierre Dubourg, président régional de la CNBA, très préoccupé.
La décision de MSC de changer dès le 23 octobre ses horaires et jours d'escales et de bloquer le quai de Seayard du vendredi au mardi soir jusqu'au 6 novembre, empêchant le traitement des barges et réduisant ainsi de cinq à quatre le nombre de départs hebdomadaires, pose question.

Développer le fluvial

Entre autres problèmes, la distance trop courte entre Lyon et Fos. "Le sujet sur le fluvial est global. Il dépasse le seul port de Marseille. Nous serons à vos côtés pour développer ce mode", répond Christine Cabau-Woehrel, présidente de Medlink Ports dont l’une des missions est de promouvoir le mode fluvial. Les propos tenus par les représentants logistiques de BASF, Adisseo, Vicat ont-ils un peu rassuré la batellerie régionale ?
Le mot de la fin a été laissé à Jean-Christophe Baudouin, délégué interministériel au développement de l’axe portuaire et logistique Méditerranée-Rhône-Saône : "La fiabilité du port renvoie à la confiance des acteurs entre eux. Il faut qu’un meilleur maillage se fasse entre les régions. Il faut que Lyon et Marseille arrivent enfin à travailler ensemble. Il faut que les marchandises ne soient pas qu'en transit et créer de la valeur ajoutée. Il faut capter les trafics à travers la reconquête industrielle et à partir des ports maritimes et fluviaux".

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