GPMM : la stratégie sudiste d'un port situé hors zone Seca

Le Grand Port maritime de Marseille, qui présente son nouveau projet stratégique à la fin du mois de novembre devant son conseil de surveillance, entend conserver sa vocation de "port phare de la Méditerranée" sur l'axe Nord-Sud et mise, sur l'axe Est-Ouest, sur une position géographique plus stratégique dès lors que les ports du Nord passeront en zone "Seca". Rencontre avec Christine-Cabau Woehrel, présidente du directoire du GPMM...
Au regard des chiffres du trafic des neuf premiers mois de l'année, Christine Cabau-Woehrel constate une légère inversion de la courbe par rapport au premier semestre. Le total de 58,8 millions de tonnes en cumul marque un repli de 3 % par rapport à septembre 2013 au lieu de la baisse de 6 % enregistrée à l'issue du premier semestre.

La présidente du directoire du GPMM souligne à nouveau la bonne tenue du secteur marchandises diverses. Elle souligne la progression du conteneur et du trafic roulier ainsi que de la croisière mais regrette la baisse de l'activité sur la Corse en raison des mésaventures de la SNCM.
"Marseille doit devenir à terme un port phare de la Méditerranée", est-elle convaincue, rappelant la "prépondérance des liaisons méditerranéennes, l'importance du report modal et le maillage à courte distance". Elle se dit également attachée à la reconquête de l'hinterland rhônapin. Elle est également persuadée que le GPMM peut miser sur la croissance potentielle que réserve l'Afrique subsaharienne pour les années à venir.

"Une porte d'entrée élargie pour l'Europe"

Dans le secteur du conteneur uniquement (où la progression s'est élevée à 9 % à Fos), le GPMM a l'ambition de devenir "une porte d'entrée élargie" en visant l'Europe du Nord. La directrice générale de l'autorité portuaire marseillaise rappelle que, dès lors que les ports du Nord de l'Europe feront partie de la zone Seca (Sulphur Emission Control Area), à partir du 1er janvier 2015, le GPMM présentera un atout supplémentaire vis-à-vis de son hinterland élargi. À partir du 1er janvier, les Baf (surcharges combustibles) seront revues à la hausse dans le Nord Europe. Pas dans le Sud.
Autre dossier sur lequel se bat la place portuaire locale, l'inclusion d'un tracé alternatif dans le corridor de fret ferroviaire n° 2. "Nous allons présenter cette vision qui permettra aux chargeurs de diminuer leurs coûts de pré et post-acheminements", ajoute-t-elle.
Pour la présidente du directoire, que ce soit sur l'axe Est-Ouest sur dans le sens Nord-Sud, Marseille-Fos, avec ses solutions multimodales, doit donc devenir pour l'Europe "un gateway alternatif".
Quinze jours après être rentrée de la mission au Maroc de l'association Via Marseille Fos à laquelle elle avait participé, Christine Cabau-Woehrel est revenue avec une certitude : "À Tanger, le trafic de transbordement s'élève à 96 % et le trafic national représente uniquement 4 %. Pour le port phocéen, c'est l'inverse. La position géographique est déterminante". La vocation de port de marché de Marseille-Fos n'a donc pas varié d'un iota.
Quant aux retombées des grandes alliances qui ont été nouées ces derniers mois sur les marchés Est-Ouest, le présidente du directoire du GPMM se dit persuadée que Fos devrait en bénéficier car "nous n'avons pas de grande lacune". De plus, elle estime que les bassins Ouest du GPMM devraient tirer profit de la saturation des ports de l'Europe du Nord.

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