Greenpeace alerte contre l'importation de bois illégal en France

Des militants de Greenpeace ont symboliquement "mis sous scellés" samedi 7 juin des lames de parquet exposées dans le show-room parisien d'un importateur de bois pour dénoncer "l'inaction" de la France contre l'importation de bois illégal du Brésil et du Congo. À la mi-journée, une vingtaine de militants de l'organisation écologiste ont déployé devant ce magasin du centre de Paris des banderoles en français et en portugais proclamant "Brésil bois illégal, France complice" ou "Votre parquet est-il légal ?" et distribué des tracts. Cette "Brigade de vérification du Bois", organe fictif créé par Greenpeace, a ensuite investi le show-room et apposé des rubans jaunes "Forest Crime Scene" (scène de crime forestier) sur les parquets exposés. La personne présente, qui a précisé ne pas être responsable des achats de bois, les a invités à s'adresser à sa direction.
Depuis le 3 mars 2013, une réglementation européenne impose aux importateurs de prouver qu'ils ont vérifié la provenance et la légalité du bois introduit sur le marché "mais beaucoup ne font pas les efforts nécessaires à la traçabilité du bois brésilien ou congolais", a expliqué l'un des militants de Greenpeace, Jean Thévenot. "Il y a dans ces deux pays des "mafias du bois" qui trichent avec les quotas, abattent des arbres dans des zones interdites, mais "blanchissent" le bois illégal en utilisant des permis provenant d'autres concessions". De ce fait, "les papiers dits officiels n'ont aucune valeur". Pour Greenpeace, les importateurs manquent de la "diligence raisonnée" qu'impose la réglementation quand il y a un doute sur l'origine du bois. Selon Greenpeace, la France est l'un des derniers pays à ne pas appliquer cette réglementation alors que l'Hexagone est le premier importateur européen de bois du Congo et d'Amazonie et le deuxième importateur mondial de bois brésilien.
Une poignée de militants ont mené une action similaire dans un magasin de parquets du centre de Bordeaux, importateur et distributeur de bois. La personne présente leur a assuré : "Il n'y a pas de bois illégal en France, c'est interdit". Le 22 mai, Greenpeace avait déjà apposé au pochoir la mention "Illégal" sur la tranche de grumes provenant de République démocratique du Congo sur le port de La Rochelle.

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