Hapag-Lloyd toujours dans le rouge avant la fusion avec CSAV

Hapag-Lloyd a connu une régression de ses résultats financiers au premier trimestre malgré la hausse de son activité. Une situation peu idéale avant la fusion avec CSAV.
De janvier à mars 2013, Hapag-Lloyd a vu son chiffre d'affaires reculer. Ses recettes sont passées de 1,65 milliard d'euros au cours des trois premiers mois de 2013 à 1,55 milliard. Corrigée des fluctuations des taux de change, la baisse est "seulement" de 2,3 %, précise l'opérateur allemand de ligne maritime régulière. La perte opérationnelle est de 63,2 millions d'euros. Elle s'est aggravée de 18 % comparé à début 2013 (53,2 millions).
Pour autant, le nombre de conteneurs transportés par la compagnie a augmenté de 5,5 % sur la période, soit 1,4 million d'EVP. L'armement justifie cet écart par la faiblesse des taux de fret, avec un taux moyen, de 1.422 dollars par EVP, soit 8,7 % de moins qu'un an plus tôt.
D'après le consultant maritime Alphaliner, Hapag-Lloyd est le seul acteur du secteur à avoir vu sa marge opérationnelle se détériorer sur un an, de - 3,2 % à - 4,1 %. Selon lui, la chute des taux de fret, qui a touché l'ensemble des routes maritimes desservies a été particulièrement sévère sur le transpacifique (- 10,5 %) et sur le trade Asie-Europe (- 10,3 %).

Des économies réalisées

Malgré la détérioration de ses résultats, Hapag-Lloyd estime avoir sauvé les meubles. La compagnie a ainsi annoncé avoir économisé 86 millions d'euros (1,404 milliard dépensés) malgré la hausse des volumes transportés. Elle a réduit de 53 millions le coût des services, qui vont des frais d'affrètements à ceux liés à la gestion de son parc de conteneurs. Elle affirme aussi avoir gagné sur les dépenses énergétiques grâce à l'arrivée de navires plus économes (13.200 EVP) et à la baisse du prix du combustible à 595 dollars la tonne contre 627 dollars un an plus tôt, même si elle se plaint d'un coût "qui demeure élevé" et qui est loin d'être couvert par les taux de fret actuels.

Fusion effective en 2015

Pour le premier trimestre, dont Hapag-Lloyd rappelle qu'il est en général le moins porteur dans son secteur, la compagnie a publié un Ebitda de 2,9 millions d'euros (24 millions en 2013) et un résultat global négatif de 119,1 millions, contre 93,6 millions un an plus tôt. Mais le groupe précise que ces chiffres incluent le coût de la prise de contrôle de l'armateur chilien CSAV annoncée le 16 avril 2014. Cette opération donnera naissance au numéro quatre mondial, juste derrière CMA CGM.
Le directeur général de l'armement, Michael Behrendt, attend beaucoup de la saison haute qui démarre et compte sur une remontée des taux de fret. "Avec l'extension de l'alliance G6 aux routes Est-Ouest et l'intégration de CSAV, Hapag-Lloyd améliorera significativement sa capacité à rivaliser avec ses concurrents", veut-il persuader.
L'opération doit être finalisée fin 2014, si elle est approuvée par les autorités de la concurrence, pour une introduction en bourse début 2015. Mais Alphaliner craint que la valeur de la nouvelle compagnie ne soit d'emblée dégradée par les faibles performances opérationnelles attendues et les coûts de la restructuration à venir.

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