Hyway : nouvelle station de recharge d’hydrogène sur le port de Lyon

Le projet Hyway, piloté par le pôle de compétitivité Tenerrdis, vient de franchir une nouvelle étape avec la mise en place d’une station de recharge d’hydrogène, alimentée par Air Liquide et exploitée par GNVert sur le port de Lyon-CNR.
La nouvelle station de recharge d’hydrogène sur le port de Lyon, conçue et installée par Mc Phy Energy, permet de recharger les véhicules électriques à prolongateur d’autonomie hydrogène en moins de 7 minutes et à une pression de 350 bars. La station peut recharger une quinzaine de véhicules par jour.
Après Grenoble et Lyon, l’objectif est de mailler le territoire régional, la vallée du Rhône et au-delà pour que d’une utilisation de fret urbain, on puisse évoluer vers des notions péri-urbaines et inter-urbaines sans souci de recharge. «L’autonomie est aujourd’hui de 300 km en zone urbaine», a observé Pierre Serre-Combe du CEA de Grenoble. Un kilo d’hydrogène coûte 10 euros. Avec un kilo de H2, on parcourt 100 km en véhicule léger et 1 kg H2 correspond à 33,3 kWh (soit trois fois plus que les combustibles conventionnels). L’achat d’un véhicule innovant est presque le double d’un véhicule standard diesel mais, pour les spécialistes de la filière hydrogène, le surcoût, en coûts complets d’utilisation, serait de 1.000 euros par an.
Dans la seconde phase du projet Hyway, fin 2017, la production d’hydrogène se fera sur site par la mise en œuvre d’un électrolyseur alimenté en électricité d’origine 100 % renouvelable qui sera fournie par la CNR, premier producteur français d’énergie tirée de ressources naturelles (eau, vent et soleil). Cette seconde phase est liée à un appel à projet européen. La station sur le port produira 80 kg par jour. La future déchetterie fluviale prévue à Lyon (CNR, Suez, CFT et VNF partenaires) aura une barge aménagée et un pousseur alimenté en électricité et en hydrogène d’origine renouvelable.
Le projet Hyway réunit un grand nombre de partenaires industriels. Il est soutenu par l’Ademe, le Conseil régional Rhône-Alpes-Auvergne, l’Europe via les fonds Feder tandis que la Dreal analyse les questions de réglementation. Des groupes comme Vicat, Serfim, Cet up, Citylogistics, DHL s’intéressent à cette filière en tant qu’utilisateurs. Les soutiens politiques des régions et des métropoles sont indispensables pour créer un environnement favorable facilitant l’essor de cette filière énergétique.

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