Italie : des oliviers sur le tracé du gazoduc Tap

Un important dispositif policier a dû être déployé en pleine nuit à Melendugno, dans le talon de la botte italienne, pour permettre le transfert très contesté d'oliviers dans le cadre du chantier du gazoduc Trans Adriatic Pipeline (Tap). Ce chantier, qui s'intègre dans un colossal projet de près de 1.000 km devant relier l'Europe à Azerbaïdjan, est farouchement combattu par les défenseurs de l'environnement et les agriculteurs locaux qui estiment qu'il porte atteinte à une importante ressource locale, l'huile d'olive. Au total, 200 arbres centenaires se trouvant sur le tracé du gazoduc dans les Pouilles sont menacés. Les riverains ne croient en effet guère aux promesses de les voir préservés et replantés dans deux ans, à la fin des travaux, dans la même zone. Mardi 16 mai vers 1 h 30 du matin, 200 personnes ont tenté, en vain, de s'opposer au transfert de 11 des quelque 157 oliviers déjà déracinés vers un lieu de stockage provisoire. Certains élus locaux, qui soutiennent la fronde, estiment qu'il serait possible de faire arriver directement le gazoduc à Brindisi, à quelques dizaines de kilomètres plus au nord, dans une zone déjà industrialisée. Soutenu par les institutions européennes, le Tap a obtenu l'aval du gouvernement italien qui lui a octroyé le statut de "projet stratégique". Porté par un consortium de géants européens de l'énergie (BP, Socar, Snam, Fluxys, Enagas et Axpo), il doit relier sur 878 km la Turquie au Sud de l'Italie, via l'Albanie et la Grèce, pour transporter le gaz naturel de la mer Caspienne vers le marché européen.

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